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26 septembre 2025Le mercredi 24 septembre, l‘intersyndicale a rencontré le premier ministre, ce dernier n’a donné aucune réponse claire ni aucun engagement dans le sens de la justice fiscale et sociale. Lire le communiqué de l’intersyndicale
En conséquence, un appel à la grève est lancé pour le jeudi 2 octobre 2025. La fédération dépose ce jour des préavis de grève à Orange et à La Poste.
Nous devons amplifier le mouvement, tous les militants, élus et désignés de FO Com, tous les adhérents, doivent se mobiliser par la grève et la manifestation.
Cette mobilisation doit être massive pour augmenter la pression et faire aboutir nos revendications.
Lire le tract pour la mobilisation 2 octobre
L’affiche pour la mobilisation du 2 octobre [...]
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24 septembre 2025des avancées concrètes pour les postières et les postiers
Depuis 2005, La Poste engage régulièrement des négociations avec les organisations syndicales afin de faire progresser l’égalité professionnelle. Ces différents accords ont progressivement fait de cet enjeu un pilier structurant de la politique de Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) du Groupe. L’accord 2025-2027 signé par FO s’inscrit dans cette continuité. FO, syndicat engagé pour la justice sociale et l’égalité réelle, y a activement pris part.
Lutte contre les discriminations et promotion de l’inclusion
Dans ce cadre, FO a porté et obtenu plusieurs mesures majeures. L’accord renforce la lutte contre les discriminations, notamment à travers la mise à jour de formations sur la diversité et une expérimentation d’ateliers territoriaux « diversité » pour prévenir des stéréotypes et des risques de discrimination. L’objectif est également de mettre en place un environnement de travail plus inclusif, où chaque postière et chaque postier, quelle que soit son origine sociale, culturelle ou géographique, puisse trouver sa place et exercer son métier dans le respect et la dignité. D’autres mesures ont été acquises, comme la création d’un réseau interne LGBT+ sur Viva Engage, ou encore la possibilité d’aménager des horaires pour accompagner les transitions de genre. Autant d’avancées que FO a portées avec détermination, car il est inacceptable qu’en 2025, l’égalité et le respect de chacun ne soient pas encore pleinement garantis. Des formations ciblées seront aussi proposées à la filière RH, des recruteurs et des managers sur les stéréotypes de genre, le sexisme, le harcèlement et les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre. En complément, des enquêtes sont prévues en 2026 pour mesurer le niveau d’inclusion des postières et des postiers, notamment en lien avec les origines et les identités LGBT+.
Parité, égalité salariale et santé au travail
FO a également obtenu des engagements en matière de parité : 40 % de femmes parmi les cadres dirigeants, 45 % parmi les cadres stratégiques et 50 % parmi les cadres supérieurs à l’horizon 2027. Sur la question de l’égalité salariale, une enveloppe annuelle de 550 000 € – dont 100 000 € spécifiquement réservés aux groupes B et C – est dédiée à garantir l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes.
La santé globale des agents a été au cœur des revendications de FO. L’accord prévoit des actions de sensibilisation autour de la prévention des cancers du sein et de la prostate (Octobre Rose, Movember), la mise en place d’une expérimentation concernant les protections périodiques de secours sur les lieux de travail, ainsi que la mise à disposition d’équipements de protection individuelle (EPI) et des matériels adaptés aux morphologies. Une plateforme d’écoute et de soutien en santé mentale sera accessible à l’ensemble des agents d’ici fin 2025.
FO s’est également mobilisée pour faire progresser la reconnaissance de la santé spécifique des femmes au travail. Il est grand temps que des sujets longtemps ignorés ou tabous, comme l’endométriose ou la ménopause, soient enfin pris en compte sur le lieu de travail. Pour libérer la parole, des actions de sensibilisation seront mises en œuvre. En revanche, notre revendication d’instaurer un congé menstruel n’a pas été retenue à ce stade par La Poste.
Un accord à surveiller de près
FO a obtenu la reconduction indispensable des actions de sensibilisation et des dispositifs de soutien aux victimes de violences familiales, ainsi que la poursuite des mesures de prévention et de lutte contre les violences au travail. Des mesures favorisant un meilleur équilibre entre vie professionnelle, personnelle et familiale ont également été maintenues. L’ensemble de ces actions constitue un levier déterminant pour faire avancer concrètement l’égalité réelle.
Cependant, l’accord a été signé pour deux ans, malgré la demande de FO d’un engagement sur trois ans, jugé plus adapté aux enjeux d’égalité professionnelle. FO regrette cette durée insuffisante, qui limite l’ambition nécessaire pour inscrire ces avancées dans la durée. Pour autant, cet accord constitue une avancée, et FO restera mobilisée pour en garantir l’application effective et veiller à ce que chaque engagement soit suivi d’effets concrets pour toutes et tous. [...]
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23 septembre 2025La santé au travail n’est pas une option : c’est un enjeu vital pour les salariés. Lorsque les conditions de travail ne sont pas adaptées, elles peuvent générer stress, troubles musculosquelettiques, démotivation, avec des conséquences directes sur l’absentéisme, le présentéisme et les accidents du travail. Les impacts sont loin d’être négligeables.
La dégradation de l’environnement professionnel est devenue une réalité dans de nombreuses entreprises françaises. Elle représente une menace pour la santé publique et pour l’économie. Le stress au travail coûte chaque année entre 45 et 103 milliards d’euros à l’économie européenne. En France, le stress chronique lié aux conditions de travail engendre à lui seul un coût annuel estimé à 2 milliards d’euros. Selon l’Assurance maladie, 1 814 cas de pathologies psychiques professionnelles ont été recensés. Désormais, un traumatisme psychologique, un choc émotionnel ou une dépression peuvent être reconnus comme accidents du travail.
La prévention joue donc un rôle essentiel. Elle repose sur l’identification des risques professionnels et sur la mise en place de dispositifs destinés à protéger la santé et la sécurité des salariés.
« Cette situation s’est aggravée. On assiste à un affaiblissement du dispositif d’hygiène, santé et conditions de travail, ainsi que de la médecine du travail. Depuis la loi El Khomri, les CHSCT ont disparu. Or, les commissions santé et sécurité au travail ne les ont pas totalement remplacés. Elles disposent de moins de moyens, de moins d’élus et de moins de temps dédié. Aujourd’hui, une seule instance, le CSE, regroupe les périmètres des anciens CE, CHSCT et DP. ». FO Com exige des mesures concrètes et pérennes, et revendique le rétablissement des CHSCT.
Même si la loi impose aux employeurs et dirigeants d’assurer la santé et la sécurité au travail – sous peine d’engager leur responsabilité civile, voire pénale en cas d’accident ou de maladie professionnelle – les pratiques de prévention restent confuses. Trop souvent, elles sont centrées sur le changement de comportement des salariés. Or, ces mesures ont un coût que beaucoup d’entreprises refusent d’assumer, préférant réduire leurs dépenses au détriment de leurs collaborateurs. FO Com dénonce cette logique financière où l’humain est relégué au second plan.
Qu’en est-il réellement chez Orange ?
Certains risques font naturellement partie de la vie de toute entreprise : risques professionnels liés à l’activité, organisation des secours, conséquences du travail sédentaire. Mais d’autres découlent directement de choix stratégiques : dégradation des conditions de travail, facteurs psychosociaux, harcèlement, violences internes, agressions… Ces risques, loin de diminuer, ne cessent au contraire de croître.
Depuis trois ans, les réorganisations se succèdent. De nombreux départs non remplacés alourdissent la charge mentale et rendent la charge de travail difficile à absorber. À cela s’ajoutent un management par la peur et une mobilité réduite à peau de chagrin.
Dans ce contexte déjà tendu, Orange France lance une nouvelle réorganisation avec le projet « Regain ». Officiellement, il s’agit de simplifier les structures et d’harmoniser les pratiques face à la baisse d’activité de certains secteurs. Mais en réalité, ce projet risque d’augmenter la charge de travail pendant la transition, de désorganiser les collectifs, de brouiller les repères et de dégrader la qualité de service. Pire encore : aucun chiffre précis n’a été communiqué sur le nombre de salariés et de métiers concernés. FO Com exige des garanties claires sur l’emploi, les conditions de travail et la reconnaissance. Encore une fois, ce programme menace le maintien dans l’emploi, la reconnaissance et la considération des salariés, déjà fragilisés par une énième réorganisation. La question des conditions de travail, pourtant essentielle, est une fois de plus reléguée au second plan. [...]
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23 septembre 2025L’arrivée d’une déléguée FO Com ILIAD à la CPPNI Télécom (Commission Paritaire Permanente de Négociation et d’Interprétation) marque un tournant pour tous les salariés de Free. Depuis le 27 juin, elle participe aux négociations de la convention collective des télécoms.
La CPPNI, c’est l’instance où se discutent les minimas salariaux, mais aussi des sujets essentiels : temps de travail, télétravail, astreintes, intéressement, rémunération, formation…
Or, Free refuse depuis plus de 15 ans de s’y asseoir, malgré les relances répétées, y compris côté patronal ! Face à ce refus de dialogue, FO Com répare cette injustice : désormais, les collègues de Free ont leur voix portée dans la Branche. Nous donnons la parole aux salariés pour revendiquer de meilleures conditions de travail, au même titre que tous les salariés des télécoms.
ILIAD ne veut pas de dialogue social, FO Com l’impose dans la négociation Télécom. [...]
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23 septembre 2025Un jour, via « notre canal RH », l’information a circulé : un marathonien et militant FO Com souhaitait s’installer en Lozère afin de poursuivre sa passion, tout en profitant d’un espace d’entraînement à ciel ouvert. C’est sur le site de la PDC de Langogne que ce collègue postier, Vincent Lauvergne, a décidé de s’établir. Son apparence ne trompe pas : mi-marathonien, mi-facteur, il vit sa passion entre son métier, ses entraînements et les courses en tous genres.
Vincent est un militant discret qui, depuis des années, diffuse nos publications auprès des postières et postiers du département. Mais vivre sa passion a un prix, bien au-delà de l’investissement personnel : frais d’inscription, déplacements, hébergements… Participer à des courses à Marseille, Nice, Dijon, Barcelone, Varsovie ou encore au semi-marathon Marvejols – Mende – véritable rendez-vous local – représente un coût conséquent. Le salaire de facteur peine parfois à suivre la cadence de la passion, surtout quand elle s’élance à pleine vitesse.
Pour soutenir cette démarche, la section lozérienne, par l’intermédiaire de son trésorier Mathieu Deharo, a décidé d’apporter une aide financière aux frais inhérents. C’est ainsi que Vincent et Mathieu ont participé ensemble à la première course « Contre la casse du système social », un semi-marathon reliant Marvejols à Mende.
L’aventure se poursuit et n’est pas près de s’arrêter. Car le sport est aussi un moyen de revendication individuelle et collective, en cohérence avec l’action syndicale défendue par FO Com.
Vincent étant appelé à courir à travers la France, peut-être passera-t-il dans votre département. Pourquoi ne pas saisir l’occasion ? Et si, pour prolonger cette course « Contre la casse du système social », une section FO locale décidait de soutenir notre camarade qui met en avant les couleurs et le logo de FO Com ? [...]
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8 septembre 2025Réunis à Paris le 6 septembre 2025, les membres de la CE nationale déplorent le jusqu’au boutisme du gouvernement dont le projet de budget est une succession d’attaques sans précédent contre notre système social, contre les travailleurs, contre les précaires, contre les retraités et contre les assurés sociaux.
Pendant qu’année après année, plus de 200 milliards d’euros partent vers les entreprises sans aucune contrepartie, que 100 milliards de fraude fiscale disparaissent, le gouvernement compense sur le dos des travailleurs.
Pour ces travailleurs, deux jours fériés en moins, remise en cause de la cinquième semaine de congés payés, entre autres.
Pour les précaires, pas de revalorisation et baisse des droits des demandeurs d’emploi, entre autres.
Pour les retraités, année blanche, pas de revalorisation et fin de l’abattement de 10% d’impôt, entre autres.
Pour les assurés sociaux, plafond de déremboursement à 100 euros, remise en cause des arrêts de travail, remise en cause des affectations de longue durée, entre autres.
Ces attaques ne doivent pas rester sans réponse, la CE nationale appelle à la mobilisation de tous ses militants et adhérents, et tous les personnels le 18 septembre 2025.
A Orange, la CE nationale prend acte de la mise en place de REGAIN. Elle appelle les salariés à une vigilance particulière face à ce plan, et à veiller à la sauvegarde de leurs droits.
A La Poste, la Commission Exécutive nationale constate que trois mois après la fin du mandat du Président Wahl, aucun successeur n’est nommé. Elle considère que l’absence de gouvernance à La Poste est un très mauvais signe adressé aux postiers, une marque de mépris pour le service public.
Dans nos entreprises, les échéances électorales arrivent à grand pas. A La Poste comme à Orange, la Commission Exécutive rappelle que seul, le syndicalisme portera la victoire des travailleurs. Elle appelle tout le personnel à voter et faire voter FO Com.
Enfin, pour tous les travailleurs de notre champ de syndicalisation, les membres de la CE nationale appellent à la mobilisation le 18 septembre 2025, y compris par la grève et la manifestation contre la violence sociale, pour la justice sociale et fiscale.
Adoptée à l’unanimité [...]
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1 septembre 2025La totalité des organisations syndicales ont décidé d’un appel à la mobilisation interprofessionnelle, y compris par la grève et la manifestation le 18 septembre prochain.
Les travailleuses et travailleurs que nos organisations représentent sont en colère. La multiplication des mobilisations sous différentes formes le confirme.
Le mécontentement est immense, la facture pèse toujours sur les mêmes, les travailleuses et travailleurs subissent systématiquement des remises en cause de leurs droits et de leur protection sociale, par une austérité et une flexibilité accrue. C’est pourquoi Force ouvrière a déposé dès la fin juillet un préavis de grève pour la période allant du 1er septembre au 30 novembre.
Force ouvrière appelle l’ensemble de ses structures, de ses militants et sympathisants à préparer et à rejoindre les actions qui seront décidées, y compris par la grève reconductible. Pour FO, une mobilisation massive est indispensable pour gagner et faire aboutir nos revendications, contre les politiques d’austérité, pour l’augmentation des salaires, du public comme du privé, pour l’abrogation de la réforme des retraites…
Par leur mobilisation, les travailleuses et travailleurs exprimeront leur rejet des mesures de violence sociale et leur exigence de justice sociale et fiscale !
Communiqué de presse FO – 18 septembre : contre la violence sociale !
Communiqué de l’intersyndicale – Les sacrifices pour le monde du travail, ça suffit ! [...]
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23 juillet 2025Budget : les sacrifices pour le monde du travail ça suffit !
Le 15 juillet, le premier Ministre François Bayrou a présenté les axes d’un budget d’une brutalité sans précédent.
Après le mouvement social inédit de protestation contre la réforme des retraites, sans tenir compte des aspirations des travailleuses et travailleurs comme de l’évolution du monde du travail, le gouvernement nous annonce à nouveau une litanie de mesures là encore, brutales, injustes et inefficaces !
Citons la suppression de deux jours fériés, des coupes dans les services publics, la remise en cause du droit du travail, une énième réforme de l’assurance chômage, le gel des prestations sociales et celui des salaires des fonctionnaires comme des contractuel·les, la désindexation des pensions de retraites, le doublement des franchises médicales, la remise en cause de la 5e semaine de congés payés… Le gouvernement a choisi de faire payer les travailleuses et les travailleurs, les précaires, les retraité·es, les malades.
Or, face au sérieux des déficits publics, il existe des solutions qui intègrent les plus hauts revenus comme la contribution des entreprises.
Il est temps de reposer la question :
des entreprises qui continuent à percevoir chaque année 211 milliards d’euros d’aides publiques, sans transparence, ni évaluation, et surtout sans conditionner ces aides à l’atteinte de quelconques objectifs en matière d’emploi, de qualité de l’emploi, ni de respect d’ambitions sociales ou environnementales,
des dividendes records, surtout, en cas de licenciements ou délocalisations,
de la justice fiscale concernant les hauts revenus qui échappent à toute contribution réelle.
Et tout cela alors que des rapports récents montrent l’indécence de cette situation au vu de l’explosion des inégalités et du nombre dramatique de personnes basculant en dessous du seuil de pauvreté.
Le problème de la dette, c’est d’abord le manque de recettes. Il est temps d’accepter d’ouvrir la discussion sur la progressivité de la fiscalité, la contribution des hauts revenus ou des patrimoines, et la légitimité de l’optimisation fiscale !
Pas question que ce soient encore les travailleuses et travailleurs, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraité·es qui payent la facture, à la fois financièrement, mais aussi dans une flexibilité encore intensifiée !
L’ensemble des organisations syndicales appelle à refuser ce musée des horreurs, à défendre ensemble notre modèle social et la dignité au travail.
Ce que nous attendons, c’est un projet respectueux pour le Pays, porteur d’espoir et de justice.
Je signe cette pétition pour exiger l’abandon immédiat de ces mesures: https://www.change.org/p/budget-les-sacrifices-pour-le-monde-du-travail-%C3%A7a-suffit
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2 juillet 2025La signature récente de deux accords majeurs chez Orange – l’accord GEPP (Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels) et l’accord en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap – ouvre la voie à un départ anticipé pour plusieurs milliers de salariés. FO Com en décrypte les implications.
Un dispositif de Temps Partiel Seniors encadré
Le dispositif phare de l’accord GEPP, le Temps Partiel Seniors (TPS), permet aux salariés retraitables d’ici au 1er janvier 2034 de quitter l’entreprise jusqu’à 4 ans avant leur départ en retraite. Ce TPS prévoit une première année travaillée à 50 %, rémunérée à 70 %, suivie de 4 années de temps libéré, rémunérées à 65 %, avec une prise en charge à 100 % des cotisations retraite par l’entreprise. Ce plan vise environ 6 000 départs, sur la base du volontariat.
L’accord spécifique à l’emploi des personnes en situation de handicap prévoit une sortie dans les mêmes conditions. Toutefois, chaque demande devra être examinée par une commission ad hoc, sans qu’une estimation globale des départs n’ait été communiquée.
Les organisations syndicales ont longuement hésité avant de signer. Le budget alloué ne permet pas un départ réellement sans contrainte financière. Toutefois, ne pas signer aurait fermé définitivement la porte au TPS. Cette signature permet donc à chacun d’envisager une sortie, même imparfaite, de l’entreprise. Pour atténuer la perte financière induite, Orange a fixé des minimums garantis revalorisés chaque année via la NAO : 2 175 € brut pour les non-cadres, 3 030 € brut pour les cadres.
Une entreprise en plein rétrécissement
Avec une moyenne d’âge élevée, ce plan est vu comme une opportunité par certains salariés – parfois usés, parfois atteints dans leur santé par un climat social dégradé. Mais cela ne suffira pas à atteindre l’ambition de la direction : diviser les effectifs par deux d’ici 2030 (de 60 000 à 30 000 salariés), principalement via les départs dits « naturels ».
Le départ massif de salariés ne doit pas alourdir la charge de travail de ceux qui restent. FO Com insiste sur l’ouverture indispensable d’une négociation sur la charge de travail dès 2025. Car derrière les départs, ce sont aussi des missions et des compétences qui s’évaporent, sans visibilité sur les recrutements ni reconnaissance réelle pour les salariés restants.
Enfin, Orange concentre aujourd’hui ses efforts sur les « jeunes talents », laissant en suspens l’avenir de la majorité de ses effectifs, notamment les 55-58 ans, qui resteront une composante essentielle de l’entreprise dans les années à venir. Pour nombre d’entre eux, l’espoir réside dans la signature d’un nouveau TPS d’ici cinq ans. Mais à quel prix ? [...]
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2 juillet 2025Face aux changements importants liés à la stratégie des entreprises, à l’évolution de leur environnement économique, technologique et social, FO Com a un rôle majeur : porter toutes ses revendications et s’engager dans la signature de deux accords « cadre ». L’objectif ? Accompagner les postiers dans leur évolution professionnelle tout en leur garantissant de meilleures conditions de travail.
Accord GEPPMM (Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels et Mixité des Métiers)
À la suite des ordonnances Macron de 2017, l’accord GEPPMM remplace désormais l’accord GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences). Ce changement marque le passage d’une logique prévisionnelle à une approche plus dynamique des compétences, visant à accompagner chaque agent dans la construction de son projet professionnel, qu’il soit interne à l’entreprise ou externe.
L’accord prévoit sept orientations :
Les conditions d’un engagement et d’une intégration réussie
Le développement des compétences et des parcours professionnels
La réalisation d’une évolution professionnelle, d’une mobilité
L’accompagnement financier à la mobilité
Les dispositifs en faveur des séniors
L’accompagnement des projets professionnels à l’extérieur du Groupe
La connaissance des enjeux liés à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) et les actions en faveur de l’Economie Sociale et Solidaire.
Parmi tous les sujets traités dans cet accord, FO Com insiste sur deux avancées majeures :
L’amélioration des modalités de mise en œuvre de la promotion. FO Com portait ce point depuis des années en négociation.
Aujourd’hui, l’accord permet de rendre les promotions effectives dans un délai plus court pour l’ensemble des postiers de la classe I au groupe B.
La mise en place de la retraite progressive permettant d’aménager sa fin de carrière avec une rémunération qui reste attractive.
Accord QVCT : (Qualité de vie et conditions de travail)
La mise en place de la loi « santé au travail » du 2 août 2021 permet de nouvelles négociations depuis le 31 mars 2022 intégrant désormais la question des conditions de travail. Pour FO Com, la santé, la sécurité et les conditions de travail de tous les agents font partie de nos priorités.
Nous avons porté nos revendications tout au long de la négociation pour obtenir un accord QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail) qui protège au mieux l’ensemble des agents. Les outils de travail et les pratiques évoluent, il est donc urgent d’assurer la prévention pour préserver la santé mentale et physique des agents face aux risques d’infobésité (surcharge de données et d’informations), d’hyperconnexion, aux incivilités grandissantes…. Le maintien dans l’emploi doit être une priorité dans l’entreprise. Nous avons insisté sur les actions à développer pour prévenir la pénibilité et améliorer la soutenabilité du travail.
Tous les sujets traités dans cet accord sont importants mais nous insistons sur trois d’entre eux :
Consolider la lutte contre les incivilités et les agressions
Pour FO Com, il était nécessaire de renforcer la lutte contre les incivilités et les agressions de plus en plus nombreuses et violentes. Les agents doivent être en sécurité sur leur lieu de travail. Pour notre organisation, les déclarations INDIS doivent être développées et systématiques et la tolérance zéro doit être généralisée.
Maintien dans l’emploi
Trop de situations continuent de nous être remontées, témoignant de l’incapacité de La Poste à maintenir certains agents dans l’emploi. Tout au long des négociations, FO Com a insisté sur la nécessité d’un travail en synergie entre les différentes Branches, afin de rechercher des solutions concrètes de maintien dans l’emploi sur des activités réellement travaillables.
La santé au travail
Face aux évolutions notamment technologiques, la santé au travail, qu’elle soit physique ou mentale, doit être une priorité pour l’entreprise. Pour FO Com, la prévention quels que soient les sujets doit être renforcée : Prévention autour du droit à la déconnexion, des changements climatiques, de la pénibilité, etc…
La signature par FO Com de ces deux accords nationaux marque un engagement fort. Conçus comme des textes protecteurs pour l’ensemble des agents, ils doivent constituer un socle solide sur lequel construire de nouveaux droits. Les engagements et les avancées qu’ils contiennent sont réels ; nous les porterons dans chaque Branche en revendiquant des mesures spécifiques supplémentaires. Mais, comme pour chaque accord signé, notre responsabilité ne s’arrête pas à la signature : c’est aussi notre devoir de faire appliquer ces engagements. C’est pourquoi FO Com considère l’application des accords comme une exigence incontournable. Dans le cadre du dialogue social, nous restons mobilisés : nous veillons, nous alertons, et si nécessaire, nous dénonçons. C’est notre force militante, ancrée dans la proximité avec les agents, qui nous permet de mener ce combat au quotidien pour faire respecter les droits de toutes et tous. [...]
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2 juillet 2025Entretien avec Stéphane Chaumeil, réfèrent national PIC
La mise en place des CSE, en novembre 2024 a fondamentalement modifié la façon de travailler du syndicat. En effet, avec des moyens en moins et des périmètres plus étendus, il a fallu s’organiser autrement et s’adapter. FO Com s’était engagée, pendant la campagne électorale, à rester proche du terrain et nous avons tenu nos engagements en respectant cette promesse.
Forte de 21 représentants de proximité (RPX) et de 9 délégués syndicaux (DS), FO Com couvre l’ensemble des 27 structures de la DEXCIL qui comptent au total plus de 9 300 agents. Notre priorité est d’être présents sur toutes les PIC. Nous organisons des HIS mensuelles (heures d’informations syndicales) dans les établissements. Au cours de ces rencontres, nous donnons de l’information spécifique à l’entité, nous évoquons les accords négociés nationalement et nous communiquons sur les offres sociales. Le but est d’avoir un véritable échange avec les agents, d’écouter et d’entendre.
Depuis décembre, j’ai effectué des déplacements dans de nombreuses PIC (Lyon, Clermont-Ferrand, Orléans Strasbourg, Bois-d’Arcy, Vitrolles, Toulouse, Toulon). Les sujets et les instances sont divers : négociations OTT (organisations temps de travail), bilatérales, animations HIS, tours de terrain, etc. Ce rythme de routard me permet aussi d’être en soutien des DS et des RPX. C’est très enrichissant, cela me permet d’avoir une visibilité sur la configuration des établissements.
Concernant les négociations d’accords de la Branche Service Courrier Colis dont nous dépendons, j’ai constitué une équipe de militants qui m’épaule lors de l’élaboration du cahier revendicatif et des bilatérales organisées. S’ajoute à cela une communication régulière par le biais de tracts, d’une publication trimestrielle (InfoPIC) et de brèves d’actualité sur notre site.
En tant que DS Coordonnateur et référent FO Com national, j’organise mensuellement des réunions avec les DS, les élus au CSE DEXCIL et notre Représentante Syndicale à cette instance pour partager les informations nationales et écouter les remontées du terrain afin de les porter à la Branche.
Lors de la campagne pour les élections professionnelles, FO Com a mis en avant la proximité car la présence sur le terrain est primordiale pour continuer à se développer et entendre les revendications des agents. Agents des PIC, vous nous avez fait confiance et vous avez eu raison. [...]
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15 mai 2025Dans le cadre de la réduction de la dette publique (+1300 Mds depuis 2017) et de trouver 40 Mds d’économie afin de ramener le déficit public à de 4,6 % du PIB en 2026, gouvernement, patronat et autres influenceurs cathodiques ou économiques stigmatisent la situation de ces soi-disant « nantis », que seraient les retraités et au-delà les futurs retraités.
Forts de leurs arguments spécieux, ils réclament, entre autres, la suppression de l’abattement fiscal de 10% dont bénéficient les retraités sur leurs revenus (près de 6 Mds d’économie), la désindexation de la revalorisation des pensions (gain estimé entre 7 et 8 Mds) !
L’abattement fiscal de 10 % (voir journal fédéral Force Com n°117) a été mis en place en 1978 et rétablissait une certaine équité car les retraités comme les actifs ne peuvent pas tricher sur leurs revenus. En effet, ils sont déclarés par un tiers, contrairement aux adeptes de l’évasion fiscale (autour de 80 Mds d’euros)
Quant à la désindexation des pensions, depuis l’arrivée, en 2017, de M. Macron, les retraités ont perdu l’équivalent de 2,5 à 3 mois de pensions du fait de la non-indexation des retraites sur l’inflation et de l’augmentation de la CSG.
Si le gouvernement persiste, c’est près de 50% des retraités qui seraient pénalisés en voyant leur taux d’imposition augmenter ou en devenant imposables. Dans tous les cas, cela aurait aussi des incidences sur les taux de CSG et sur les droits calculés selon le revenu fiscal de référence.
Pour FO Com, ÇA SUFFIT ! Les retraités ne sont ni des nantis, ni des profiteurs (68 % reçoivent une pension brute inférieure à 2400 € et plus de la moitié d’entre eux touche moins de 1100 € bruts /mois)
Face ces attaques visant à culpabiliser, à remettre en cause le droit à vivre décemment, Force Ouvrière appelle tous les retraités et futurs retraités à se mobiliser, à signer et faire signer massivement la pétition pour exiger :
L’indexation de toutes les pensions à minima sur l’inflation,
Le maintien de l’abattement de 10%,
La non-augmentation de la CSG,
Le rattrapage de la perte de leur pouvoir d’achat depuis au moins 2017.
Elle peut être signée en ligne via : http://www.leslignesbougent.org/petitions/non-a-la-suppression-de-labattement-de-10-pour-les-retraites-21369/ [...]
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30 avril 2025Par une décision gouvernementale, depuis le 1er mars 2025, en cas d’arrêt maladie ordinaire, les fonctionnaires sont désormais rémunérés à hauteur de 90 % du traitement indiciaire et indemnitaire contre 100 % auparavant. Cette mesure imposée par le gouvernement Bayrou dans le budget 2025, vient accroître leurs difficultés financières et réduire encore un peu plus le pouvoir d’achat, participant ainsi à la paupérisation des fonctionnaires.
Alors que les arrêts de maladie augmentent fortement en raison de la dégradation des conditions de travail, cette décision résonne comme une double peine.
FO Com appelle les fonctionnaires mais aussi les salariés en solidarité, à signer la la pétition pour le maintien de la rémunération à 100% en cas d’arrêt de maladie [...]
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28 avril 2025Le 1er mai demeure un des symboles essentiels de l’engagement syndical : celui de la solidarité, de l’action collective et de l’internationalisme. Il s’agit bien de la « journée internationale pour les droits des travailleurs » et non une « fête du travail » que nous laissons à Pétain et à ses nostalgiques.
Dans ce cadre, FO Com appelle tous les adhérents mais aussi, plus largement, tous les salariés et fonctionnaires, qu’ils soient actifs ou retraités, à manifester, en ce jour, fort de symbolisme, et riche d’histoire, pour obtenir la satisfaction de ces revendications essentielles :
Abrogation de la réforme des retraites
Augmentations des salaires, traitements et pensions
Sauvegarde de notre modèle de protection sociale.
Ce 1er mai 2025 est également l’occasion pour FO de réaffirmer que nous ne participerons ni à l’instrumentalisation ni à l’intégration des organisations syndicales dans une économie de guerre, synonyme de renoncement et d’abandon des revendications des travailleurs.
Jeudi prochain, manifestons pour « le pain, la paix, la liberté », garants de l’égalité, de la fraternité. [...]
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4 avril 2025Notre Secrétaire Générale Christine Besseyre est intervenue au Congrès de la Fédération Générale des Fonctionnaires (FGF) Force
Ouvrière. Elle a rappelé la trajectoire de nos entreprises, les difficultés et les combats gagnés.
Mes chers camarades,
Je vous apporte le salut fraternel des militants de la fédération Force Ouvrière de la Communication et, plus particulièrement, de ses militants fonctionnaires, devenus, au fil du temps, de lointains cousins de la FGF. Lointains à cause de la transformation des entreprises La Poste et Orange mais, néanmoins, toujours cousins car, avec la famille FGF, nous portons ensemble nos revendications communes au sein de la fonction publique.
Aujourd’hui, Orange c’est moins de 15 000 fonctionnaires, soit 23% de l’effectif total et, pour ce qui concerne La Poste, avec un peu plus de 44 000, ils en représentent 27,5%… Pour chacune de ces deux entreprises, maintenant privées, nous avons toujours revendiqué qu’elles puissent assurer leurs missions de service public respectives.
Pour FO Com toute la filière télécom doit pouvoir s’appuyer sur un opérateur de service public puissant, dont L’État doit rester l’acteur principal. Sa régularisation ne doit pas être mise en concurrence commerciale.
Ce secteur stratégique, alors que la place du numérique est devenu essentielle dans la vie de chacun, joue également un rôle clé dans l’accès des citoyens aux services des télécommunications.
Malheureusement, les politiques publiques et réglementaires sont défavorables à l’opérateur historique. Il est confronté à un double problème. L’État cumule désengagement et ponction financière et, dans ce domaine, avec, rien qu’en Europe, plus de 120 concurrents le contexte commercial est exacerbé. Ce nombre génère, d’ailleurs, un effondrement de leurs marges et met un frein à leur capacité d’investissement. C’est néfaste pour le citoyen, dangereux pour l’avenir.
Lancé en février 2013, le plan « France Très Haut Débit » devait, pour un coût de 20 milliards d’€, permettre de couvrir tout le territoire en très haut débit. Pour ce faire, quatre acteurs ont été mobilisés : l’État, avec la création d’une « agence du numérique », les opérateurs privés qui investissent en priorité là où la rentabilité est assurée, les collectivités locales, notamment pour les zones les moins denses et , enfin, l’ARCEP, gendarme des télécoms, qui contrôle toutes les initiatives, publiques comme privées et régule le marché. Aujourd’hui, force est de constater que le résultat n’est pas brillant. Cette gestion quadripartite s’est traduite par une balkanisation des réseaux fibre en zone rurale au détriment de la qualité de service et de conditions tarifaires garanties et universelles sur tout le territoire.
La situation sociale, quant à elle, après ces 30 ans de concurrence et de privatisation, s’est fortement dégradée. Au-delà des politiques nationales menées, les personnels subissent un plan stratégique, « lead the future » , basé sur une destruction massive d’emplois. Les projets de transformation, la politique immobilière, la filialisation, les restrictions budgétaires font dire aux salariés que la politique sociale actuelle s’apparente à une « lombardisation », rappelant ainsi la sinistre « époque Lombard » des années 90 et sa vague de suicides. De plus, par le biais des départs non remplacés, Orange perd entre 4000 et 6000 emplois par an, ce qui pose la question des compétences et qualifications. 80% des départs définitifs concernent l’UES Orange et 73% des recrutements externes sont réalisés au sein des filiales . Ce recours accru à la sous-traitance développe un modèle industriel qui ne satisfait personne : pour le client, la qualité de service s’effondre, pour le sous-traitant, les marges sont réduites du fait du trop grand nombre d’acteurs, pour les salariés, les emplois sont précaires, mal payés et mettent en danger leur santé et leur sécurité par la recherche excessive de rentabilité.
Pendant ce temps, le Groupe affiche des résultats en vert. Avec, en 2024, un chiffre d’affaires de plus de 40 milliards, en hausse de 1,2 %, c’est un retour à la croissance et une reprise des investissements. Comme quoi, tout ne va pas si mal… pour l’entreprise. Il est maintenant grand temps de reconnaître les efforts consentis par les salariés.
Depuis, en 2010, le passage de La Poste en société anonyme, FO Com n’a de cesse de revendiquer un financement pérenne de la part de l’ État, à l’euro près, des quatre missions de service public qui constituent la raison d’être de La Poste mais, aussi, un levier pour le développement d’activités concurrentielles. Même Éric Lombard, alors président de la CDC, a reconnu, il y a quelque mois, que La Poste ne pouvait plus supporter une telle charge financière ; « le sac à dos devient trop lourd », disait-il alors. Depuis qu’il est ministre de l’Économie et des Finances, un déplacement de ses centres d’intérêt, cumulé à une amnésie sélective, le rendent silencieux sur le sujet alors que la note s’alourdit d’année en année. Pour 2024, c’est 1,2 milliard d’euros de reste à charge pour La Poste.
Cependant, assurer ces missions est une fierté pour les postiers, une perpétuation de la légende créée par nos anciens. C’est également, et nous le savons tous, une richesse pour les citoyens. Par ailleurs, elles permettent de maintenir la confiance en l’opérateur postal historique pour le développement des produits, récurrents ou nouveaux. Pour exemple, faire passer le facteur avec très peu de courrier, c’est lui permettre de distribuer les colis en constante augmentation ; maintenir les bureaux de Poste c’est assurer le développement de la Banque Postale.
Pour l’heure, ce sont les postiers qui continuent à pallier le désintérêt des divers gouvernements pour ces missions autrefois considérés comme régaliennes. Ils en payent l’addition par des suppressions d’emplois, des dégradations des conditions de travail et, surtout, des négociations salariales au rabais voire inexistantes. Rappelons le, si l’État remplissait enfin son rôle, La Poste pourrait assurer ses nécessaires investissements et inaugurer une politique salariale ambitieuse.
En outre, autre menace, si, comme je l’ai précisé il y a quelques instants, le ministre de l’Économie et des Finances reste silencieux, il n’en est pas de même de la Cour des comptes. Elle vient de publier un rapport dont les préconisations font craindre le pire. Si elle ne parle pas explicitement de suppression de ces missions, elle suggère, toutefois, d’en réexaminer le contenu (pourquoi pas ?) et de s’interroger sur leur pertinence (ce qui est plus inquiétant). Lorsqu’elle remet en cause la fréquence hebdomadaire de distribution du courrier, la faisant passer de 6 à 5 jours, elle précise bien le sens de sa pensée qu’elle résume par la recommandation suivante : adapter les missions de service au recul de leur usage et de leur utilité réelle en diminuant leur champ … ». Pour ma part, mes chers camarades, je précise que, si on en arrivait là, au-delà des activités non assurées que je viens d’évoquer, c’est également 10 000 emplois en moins dans la Branche Courrier. C’est bien connu, quand on veut tuer son chien….
Ce rapport arrive à un moment particulier pour La Poste. D’une part, l’entreprise attend, le 1er janvier prochain, d’être reconduite comme « opérateur du service universel ». Elle a, a priori, toutes ses chances car qui d’autre que La Poste possède l’infrastructure nécessaire pour, entre autres, assurer la distribution du courrier sur tout le territoire ? La prudence reste toutefois de mise. D’autre part, le changement de président à la tête du Groupe , le 24 juin prochain, va, bien évidemment, rebattre les cartes de la stratégie qui vient d’être remise en cause par la même Cour des comptes. Hasard ou calcul stratégique ? Autant dire que La Poste entre dans une période d’incertitudes dont les postiers se seraient bien passés.
Mes chers camarades, je ne sais pas pendant combien de temps je pourrai encore vous parler du service public postal. En ce qui concerne les télécommunications, vous l’aurez compris, l’affaire est malheureusement entendue. Cependant, à FO Com, pour ce que nous sommes, c’est-à-dire des défenseurs de la République, il est nullement question de baisser les bras. La défense et le maintien des missions essentielles aux citoyens seront toujours d’actualité, la défense des fonctionnaires de la Poste et d’Orange se fera tant qu’il en restera, jusqu’au dernier.
En 2024, nous avons vu arriver les deux décrets créant de nouveaux échelons fonctionnels pour les fonctionnaires cadres supérieurs. L’accord de 2018 est, enfin, respecté, l’équité est rétablie entre fonctionnaires de la Poste et d ‘Orange et fonctionnaires d’État. Cette victoire, c’est le résultat d’un long combat que nous avons mené avec la FGF que je veux, aujourd’hui, remercier pour son aide précieuse.
Ce combat-là, vient à la suite de nombreux autres et, j’en suis certaine, il en préfigure d’autres que nous mènerons ensemble.
Oui, ensemble mes camarades car ce qui, toujours, nous unira, ce sont nos valeurs communes, nos valeurs républicaines et de service public.
Je vous remercie. [...]
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1 avril 2025Le premier Ministre a décidé d’organiser un « conclave », rebaptisé officiellement « délégation permanente des partenaires sociaux », visant à rouvrir le chantier de la retraite. Dans le cadre des discussions entre les organisations syndicales et patronales, il a mandaté la Cour des comptes pour une mission flash sur l’état des finances de notre système de retraite, afin d’éclairer la réflexion sur les évolutions à apporter à la réforme de 2023. Le 20 février dernier, l’institution a remis ses conclusions et contrairement aux allégations du premier Ministre, elle indique que si les perspectives sont préoccupantes, la Cour des comptes considère que le déficit en 2035 se situerait entre 14 et 15 Mds d’euros, bien loin des 55 Mds d’euros qu’il a annoncé !
Toutefois, cette dernière soumet plusieurs pistes qui permettraient selon ses projections de retrouver, sur le long terme, un équilibre financier. Parmi ses propositions, comme le passage à 65 ans de l’âge d’ouverture des droits, l’augmentation d’un an de la durée d’assurance (nombre de trimestres)… elle suggère de revoir les conditions d’indexation des pensions sur l’inflation… ce qui serait selon l’institution la piste la plus efficace !
Cette idéologie de désindexation des pensions n’est pas nouvelle ! N’oublions pas qu’elle était déjà, en novembre dernier, une orientation du gouvernement Barnier pour réduire la dette publique !
Après les déclarations du président du MEDEF qui préconisait de supprimer l’abattement de 10 % aux retraités, l’amalgamant avec les frais professionnels et celles de la Ministre du Travail, sur TFI, estimant que les 40 % de retraités les plus aisés (lesquels ?) pourraient contribuer au financement de la protection sociale, cette recommandation pour financer les retraites est une nouvelle arnaque à l’encontre des retraités.
D’ailleurs, dans le cadre de la dette, le nouveau locataire de Matignon n’exclut pas ces pistes d’économie visant à faire contribuer toujours plus les retraités.
Pour Force Ouvrière, une fois de plus, les seules hypothèses retenues pour pérenniser notre système de retraite par répartition consistent à exiger des salariés du privé comme ceux du public davantage d’efforts, à taxer ces soi-disant « nantis » que seraient les retraités.
Spolier les retraités de leurs droits à vivre décemment, à aider leurs enfants à faire face aux aléas de la vie, c’est cela que nos élites veulent nous imposer ! Si nous les laissons faire, leur apologie conduira à abaisser considérablement notre niveau de vie, à accentuer la paupérisation des retraités, sans pour autant s’attaquer aux vraies causes du déficit de notre système de retraite et au delà de la dette publique.
Mais, dans ses recommandations, la Cour des comptes écarte toute idée de mettre à contribution, les plus riches et les entreprises. Pourtant, en 2024, les aides et exonérations de cotisations sociales dont bénéficient les entreprises représentent près de 170 milliards d’euros. Depuis 2018, la baisse de fiscalité octroyée à ces dernières et aux plus riches a coûté plus de 60 Mds d’euros au budget de l’État.
Pour Force Ouvrière, les nantis ne sont pas les salariés et encore moins les retraités ! Depuis 2017, ces derniers ont perdu en moyenne entre 2,5 et 3 mois de pension. Parallèlement, sur la période 2018 à 2023, les dividendes et rachats d’actions versés aux actionnaires ont progressé de 40,6 Mds d’euros (57,3 Mds en 2018 et 97,9 Mds en 2023) soit 41 % d’augmentation ! Le moins que l’on puisse dire c’est que les revalorisations des retraites, salaires et rémunérations n’ont pas été du même niveau !
Quant au soi-disant avantage de l’abattement des 10 % et la revalorisation des retraites, rappelons que :
la déduction de 10 % pour frais professionnels concerne les revenus salariaux (Code Général des Impôts) ;
l’abattement de 10 %, et non la déduction sur les pensions, n’est pas une niche fiscale et a été instauré par la loi de finances de 1978. Il rétablissait une certaine équité pour les retraités qui étaient pénalisés par les modifications successives apportées dans le cadre du calcul de l’impôt et dont les principaux bénéficiaires n’étaient ni les retraités, ni les salariés. Ces deux dispositifs visent à renforcer la justice fiscale car les retraités comme les actifs ne peuvent pas tricher sur leurs revenus, vu qu’ils sont déclarés par un tiers, contrairement aux adeptes de l’évasion fiscale (autour de 80 Mds d’euros) ;
la revalorisation des retraites de 2,2 %, en janvier dernier, n’est pas un cadeau mais juste l’application du Code de la Sécurité Sociale qui indique que les retraites sont revalorisées au 1er janvier de chaque année sur la base de l’inflation moyenne des douze derniers mois. Cette revalorisation est, en fait, un rattrapage de la perte du pouvoir d’achat subit en année N-1.
Face à cette chasse aux retraités, aux fausses argumentations, FO ne laissera pas faire !
Nous devons nous mobiliser
pour défendre nos droits et nos conquêtes sociales ! [...]
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31 mars 2025Le 13 décembre 2024, FO Com a lancé un appel à la grève chez Free, un signal de colère dans un océan de décisions unilatérales et d’ambiguïtés. La question qui se pose est simple mais décisive : comment une entreprise qui engrange des millions d’euros chaque année peut-elle traiter ses employés avec une telle indifférence, tout en faisant la promotion d’une croissance exemplaire à travers les médias ?
Le télétravail sacrifié sur l’autel de la rentabilité
Au cœur du malaise, la décision de remettre en cause le télétravail, un droit chèrement acquis par les salariés, a provoqué une onde de choc parmi les équipes. Cette réorganisation du travail, imposée sans concertation, bouleverse la vie quotidienne des employés : les trajets et l’équilibre précaire entre vie professionnelle et personnelle sont à revoir, comme une énième pression exercée sur des individus déjà accablés par des conditions de travail difficiles.
Un fossé grandissant entre salariés et direction
Le mécontentement ne s’arrête pas à cette seule question. L’intéressement et la participation des salariés sont plafonnés au minimum, ce qui accentue encore la fracture entre les bénéfices annoncés par le groupe Iliad et la réalité vécue au quotidien par ses employés. La disproportion entre les efforts demandés aux salariés et les profits réalisés se creuse de plus en plus chaque année, et le malaise grandit, inévitablement.
Ainsi, nous avons adressé une lettre au groupe Iliad, exprimant clairement nos préoccupations, et posant les questions que tout salarié a le droit de se poser dans une entreprise censée valoriser ses personnels :
Pourquoi les changements liés au télétravail ne sont-ils pas concertés ?
Quand un interlocuteur sera-t-il dédié aux questions sociales des salariés ?
Pourquoi la direction refuse-t-elle de nous donner une vision claire de l’organisation future du groupe ?
Enfin, une demande légitime : quand est-il de la reconnaissance de la valeur réelle des travailleurs ?
À ce jour, aucune réponse. Cette absence de communication est révélatrice d’une politique de plus en plus déconnectée des réalités vécues sur le terrain.
Une stratégie bien rodée pour réduire les effectifs
Car derrière cette crise, il y a une stratégie délibérée, planifiée au sommet de la hiérarchie d’Iliad. La réorganisation des sites, des services, et la gestion des ressources humaines semblent orchestrées de manière à minimiser l’impact de la réduction des effectifs, tout en accélérant les départs. Le groupe met en place des mécanismes de mobilité interne pour masquer les licenciements déguisés et favoriser les départs volontaires.
Dans cette danse macabre, le rôle des ressources humaines devient de plus en plus difficile à cerner. Lorsque FO Com entrave la mise en place de certaines mutations via des expertises et des analyses, la réponse de la direction est simple : on change de DGRH. Et c’est ainsi qu’une nouvelle directrice des ressources humaines, fort de son expérience passée dans des réorganisations sévères, prend les rênes, prête à jouer franc-jeu, du moins en apparence. Mais au fond, ses propositions sont tout aussi déstabilisantes : une réduction drastique des effectifs, de 11 000 à moins de 10 000 en 2025, voire 7 000… D’ailleurs la DGRH ne tarde pas à se retirer, préférant quitter l’entreprise plutôt que de soutenir ce projet…
Un avenir incertain pour les salariés
Face à ces annonces, l’incompréhension et la révolte sont palpables dans les rangs des salariés. Comment accepter cette vision d’un avenir où les travailleurs sont sacrifiés sur l’autel de la rentabilité, où les salariés sont poussés à bout, privés de toute perspective, et où les décisions cruciales sont prises dans l’ombre ?
Le combat de FO Com ne s’arrête pas aux mots. Il s’agit d’un appel à la dignité des travailleurs et à la reconnaissance de leur contribution essentielle au succès de l’entreprise.
Un télétravail digne et des conditions de travail justes
Le télétravail, par exemple, doit être rétabli de manière juste et équitable, et les mesures d’accompagnement ne peuvent se résumer à des promesses vaines et à des compensations dérisoires. Le groupe Iliad ne peut continuer à ignorer les souffrances de ses employés tout en se gavant de bénéfices colossaux.
La réorganisation des sites, l’augmentation des départs volontaires vers Free Proxy, la fermeture progressive des centres traditionnels, tout cela laisse présager une réduction inexorable des effectifs. Le mot « réorganisation » cache mal la réalité : il s’agit bel et bien d’une restructuration à grande échelle, où les victimes sont les salariés. Et si la direction prétend qu’il ne s’agit que de « mobilité interne », la réalité du terrain prouve le contraire : un turnover de 40 %, des effectifs qui fondent, et une entreprise qui se cherche, comme un navire sans cap.
Un combat pour la dignité des salariés
FO Com ne va pas accepter cette dérive. Chaque licenciement déguisé, chaque rupture conventionnelle imposée, chaque travailleur ignoré est une nouvelle cause de combat. Car le seul véritable combat qui vaille, c’est celui de la dignité humaine dans le monde du travail.
Il est impensable que dans une entreprise aussi florissante, avec une santé financière aussi robuste, on se retrouve confronté à des compressions de postes, de fermetures de services, et de déplacements forcés, alors que les profits continuent d’affluer.
Dans cette lutte, FO Com est et restera une voix. Une voix qui continue d’exiger plus de transparence, plus de respect, plus de considération pour les salariés. Notre bataille est celle de la dignité, face à une direction qui semble plus intéressée par la réduction des coûts que par le bien-être de ses employés. [...]
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31 mars 2025Le samedi 14 décembre 2024, le cyclone Chido a frappé Mayotte, avec des vents violents et des rafales atteignant jusqu’à 226 km/h, des pluies torrentielles qui ont causé d’immenses dégâts qualifiés de « dégâts du siècle » par les autorités locales. Les réseaux d’électricité, d’eau et de communication ont été dévastés, de nombreux logements ont été rasés et 117 000 élèves sur l’archipel ont été privés d’école, …, le tout privant une grande partie de la population de ses besoins les plus élémentaires. Il a malheureusement provoqué la mort de dizaines de personnes. Tout un chacun aura vu les images cataclysmiques que la tempête a provoqué. L’île est à reconstruire et les plaies, tant physiques que psychologiques, sont à panser.
LA POSTE
une mobilisation immédiate
Dès la connaissance de ce drame, les organisations syndicales ont échangé entre elles et ont tenté de joindre les collègues postiers présents sur place. Les communications étaient difficiles voire impossibles et notre inquiétude, heureusement, s’estompait au fur et à mesure que les contacts étaient établis.
À l’initiative de FO, un CSE Central à La Poste s’est tenu le 20 décembre pour procéder à un premier bilan concernant les 240 postiers qui sont en activité dans le département. Fort heureusement, aucune victime corporelle n’est à déplorer parmi nos collègues. Toutefois, les dégâts matériels sont effroyables et les élus du CSE ont posé un certain nombre de questions à la DEX Outre-Mer et demandé que La Poste prenne des mesures d’urgence. Celle-ci a décidé de maintenir les salaires des agents qui ne peuvent évidemment pas travailler. Elle a également mis en place un certain nombre d’actions solidaires (un timbre, des appels aux dons, …). Elle a enfin acté le versement d’une prime en janvier de 300 € majorée de 50 € par enfant. Pour FO Com, cette somme est largement insuffisante et nous souhaitions qu’elle soit renouvelée chaque mois jusqu’en avril. En effet, nombreux sont nos collègues qui ont tout perdu (maison, voiture, papiers, …) et le montant proposé par l’entreprise est dérisoire. Malheureusement, La Poste reste sur sa première idée et considère son action comme cohérente et suffisante.
Depuis la mise en place du CSE Central, c’est à lui qu’incombent les décisions sur les Activités Sociales et Culturelles et, de ce fait, il peut débloquer des aides pécuniaires non-remboursables notamment dans le cadre du plan « sinistre » prévu dans ce genre de cas extrêmes. Les équipes d’assistants sociaux sont en ordre de bataille pour faire remonter des dossiers et les élus du CSE Central ont voté, le 29 janvier, le versement de 120 000 € pour venir en aide à la cinquantaine de dossiers déjà construits.
Les conditions de travail des postiers mahorais étaient déjà bien précaires comme nous l’avions souligné lors d’un journal FORCE COM précédent ; mais là, tout semble à rebâtir. Que nos collègues mahorais sachent que
FO Com ne les lâchera pas et restera vigilante, lors des prochaines réunions, sur l’évolution et la réalisation des dossiers d’aides pécuniaires.
ORANGE
un réseau télécom lourdement impacté
Côté réseau télécom, près de 90 % des 54 sites mobiles ont été privés d’alimentation électrique, ainsi que la quasi-totalité des Livebox sur le réseau XDSL.
Dès le 15 décembre et les jours qui suivirent, l’équipe secteur FO Com Orange exprimait sa profonde préoccupation vis-à-vis de la situation catastrophique que traversent les Mahorais. Notre priorité absolue étant la sécurité des personnes, nous avons immédiatement pris contact avec la direction d’Orange, pour nous assurer que tout était mis en œuvre pour venir en aide à la population, à commencer par les salariés, eux aussi touchés par ce drame.
Notre inquiétude a été renforcée mi-janvier, après le passage de la tempête tropicale Dikeledi, qui a provoqué de nouveaux dégâts : bâches arrachées par des vents violents, routes à nouveau encombrées, pluies une fois encore dévastatrices pour les infrastructures et les habitations, et réouverture des écoles reportée.
Très vite, la direction Orange Réunion-Mayotte s’est mobilisée, et a partagé avec nos élus locaux et nationaux, qu’elle n’avait pas eu de remontée de dommages corporels parmi les salariés Orange.
Au 30 décembre 2024, 75 % de la couverture mobile était rétablie. Au 10 janvier, 90 % de la population était à nouveau couverte. Plusieurs équipes de volontaires, en provenance de la métropole et de La Réunion voisine, continuent de se relayer sur des missions de 3 semaines. Ils ont ainsi contribué à la reconstruction du réseau Orange avec un engagement admirable, malgré des conditions de vie sur place très précaires.
Orange s’est également montré engagé auprès des populations : 4 000 cartes SIM à destination de la Croix-Rouge française, gratuité des abonnements fixes et mobiles pour nos clients abonnés, afin qu’ils puissent communiquer et donner des nouvelles à leur famille, …
Orange et ses salariés ont par ailleurs pu témoigner de leur soutien à la population mahoraise, certains CSEE ont fait des dons à la Croix-Rouge, ainsi que la fondation Orange (don de 350 000 €).
La reconstruction est néanmoins bien loin d’être terminée ; il n’est pas temps de relâcher notre attention et notre vigilance. FO Com réaffirme sa totale solidarité et son soutien inconditionnel à la population mahoraise.
Appel à la solidarité
À la suite des ravages provoqués par le cyclone Chido, aggravés par les pluies intenses causées par la tempête Dikeledi en janvier, un certain nombre de nos camarades postiers et télécommunicants de Mayotte ont été sinistrés.
La Fédération FO Com lance un appel à la solidarité à tous ses militants.
Nous transformons vos dons par des achats de produits de première nécessité (pâtes, conserves, batteries, lampes solaires…).
Vous pouvez envoyer vos chèques à la Fédération
trésorerie FO Com 60 rue vergniaud 75640 Paris cedes 13 en précisant SOS Mayotte [...]
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20 février 2025Dans son rapport qui vient d’être publié, la Cour des comptes avance des préconisations en matière d’activités postales qui ne peuvent que nous alerter et qui doivent alerter tous les postiers mais aussi tous les citoyens.
Pour Force Ouvrière de la Communication (FO Com), si de telles préconisations se concrétisaient, les risques seraient lourds en ce qui concerne l’emploi avec la remise en cause du passage du facteur 6 jours sur 7, la suppression d’activité « non rentables » et la fermeture de nombreux bureaux de poste.
Ces préconisations auraient aussi un lourd impact sur les conditions de travail avec un alourdissement de la charge de travail et une recrudescence de l’absentéisme déjà très élevé.
Déjà en danger, le Service public serait anéanti et toutes les missions dégradées auront pour conséquences un moins-disant social dangereux pour la démocratie.
Depuis le passage de La Poste en Société Anonyme, en 2010, FO Com n’a eu de cesse de revendiquer un financement pérenne de la part de l’État, à l’euro près, des quatre missions de service public qui constituent la raison d’être de La Poste mais aussi un levier pour le développement d’activités concurrentielles. Lors de nos nombreuses auditions parlementaires nous avons toujours pointé les risques encourus par le désengagement de l’État. Notre dernière intervention à l’Assemblée nationale devait faire l’objet d’un dépôt d’amendement ; l’actualité gouvernementale en a décidé autrement.
Eric Lombard, lorsqu’il était président de la Caisse des Dépôts et Consignations, premier actionnaire du Groupe, dénonçait à juste titre, il y a quelques semaines, « le sac à dos trop lourd » que La Poste devait supporter. Eric Lombard, aujourd’hui ministre des finances et de l’économie pourrait, avec l’appui de la Cour des comptes, trouver la solution… Pas certain que ce soit la bonne ! Il est vrai que si l’on fait disparaitre La Poste, il n’y aura plus de problème… Sauf pour tous les postiers et les citoyens !
Des milliers et milliers d’emplois sont en jeu !
Contact : Christine SIMON : 06 41 40 04 56
Communiqué de presse – Missions de service public postal: la Cour des comptes veut-elle tuer La Poste ? [...]
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17 février 2025Réunis à Paris le 15 février 2025, les membres de la CE nationale déplorent que la progressivité de l’impôt ait été remise en question au fil du temps pendant que les ménages considérés comme les plus aisés ont vu, depuis 20 ans, leurs revenus moyens progresser de 119 %. La CE nationale revendique une véritable réforme permettant de rétablir la progressivité du système fiscal, de préserver le consentement à l’impôt et plaide pour une meilleure répartition des richesses afin de réduire les inégalités sociales.
La loi de finances pour 2025 est finalement adoptée et met en oeuvre le plan d’austérité sans précédent déjà prévu par le précédent gouvernement. Ce budget conduit à aggraver la politique économique menée depuis 2017, axée sur le soutien aux entreprises et aux ménages les plus aisés. Elle n’a permis ni de redresser les finances publiques, ni la croissance économique. L’austérité est suicidaire, sur le plan social, économique et démocratique.
Parallèlement, le chômage progresse fortement. Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A augmente de 4%, celui de jeunes au chômage en catégorie A explose : +8,5% sur le dernier semestre et +7% sur l’année 2024. On ne peut que constater que la précarité de l’emploi ne faiblit pas et que le chômage remonte fortement.
A l’international, après que le nouveau Président des Etats Unis vient de dénoncer l’accord OCDE/G20 sur l’impôt minimum mondial de 15% conclu en 2021 par 140 pays, la CE nationale se joint à la Confédération FO qui réitère son appel pour établir davantage de justice fiscale à travers le monde et en France, ce qui doit impérativement passer par une action effective contre les paradis fiscaux et les pratiques fiscales illégales ou abusives qui dépassent bien souvent le cadre national.
Dans nos entreprises, la CE nationale réaffirme son opposition au CSE. Ils n’ont aucun pouvoir pour contrer ou même infléchir la politique destructrice des employeurs et sont une remise en cause du droit syndical issu des accords de Grenelle. Les membres de la CE rappellent que les mandats de cette instance ne sont pas un but en soi, mais un moyen à utiliser pour défendre les intérêts matériels et moraux de nos mandants. Les membres de la CE nationale appellent dans toutes les entreprises faisant partie du champ de syndicalisation au travail collectif, en toute loyauté avec nos militants, avec la fédération, à faire front, encore et toujours, pour un syndicalisme libre et indépendant.
Adoptée à l’unanimité
Lire la » Déclaration de la Commission Exécutive Nationale du 15 février 2025″ [...]
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16 décembre 2024Ce vendredi 13 décembre, un mouvement de grève intersyndical à l’initiative de FO a commencé chez Free contre la fin du télétravail.
Cette action vise à contester la fin du télétravail qui cache en réalité une volonté du groupe Iliad (maison mère de Free) a diminué ses effectifs en poussant ses salariés à quitter volontairement le groupe. À force de regroupements et de réorganisations sur les sites, les temps de trajet ont explosé, allant jusqu’à 1h30 de transport supplémentaire.
Les délégués FO de Free ont été très actif durant cette première journée. Tarik Djarallah, élu FO de Certicall à Marseille était entouré d’au moins 40 grévistes, pendant qu’à Paris c’est une trentaine de grévistes qui se relayaient devant les locaux de Free au Boulevard Malesherbes aux côtés de Anass Seif Maximos, délégué syndical FO de Centrapel, et de Ndèye Yacine Sidibe qui est secrétaire du CSE d’Iliad.
Une délégation en grève aussi à Bordeaux, chez EQUALINE, avec un débrayage de 12h à 14h et une mobilisation avec nos élus et délégués mandatés.
Les grévistes parisiens s’étaient rassemblées avec drapeaux et chasubles pendant que les agents de Free non grévistes sortaient apporter leur soutien et encourageaient la délégation intersyndicale menée par FO et la CGT présente.
Anass a fait une prise de parole pour FO devant les locaux Parisiens. Très applaudis, il a rappelé que Free était devenu le 5e opérateur Européen mais que malheureusement les augmentations de salaire étaient beaucoup moins importantes que la montée de l’inflation alors que Free engrange des bénéfices par millions.
La Fédération était présente afin d’encourager les collègues de Free dans cette action légitime, face à l’offensive de la Direction juste avant les fêtes de fin d’année.
Lire le tract [...]
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15 décembre 2024A tous nos collègues de La Poste, d’Orange et de la Branche Télécom de Mayotte,
La fédération FO Com tient à vous exprimer son plein soutien et sa solidarité face au passage dévastateur du cyclone Chido qui a frappé l’île ce samedi 14 décembre 2024.
Nous sommes profondément préoccupés par la situation catastrophique que les mahorais traversent. Les vents violents, atteignant des rafales de 226 km/h, et les pluies torrentielles ont causé d’importants dégâts, qualifiés de « dégâts du siècle » par les autorités locales. De nombreux habitants se retrouvent privés d’électricité, d’eau et de moyens de communication.
Dans ces circonstances exceptionnelles, FO Com salue le courage de la population. Nous savons que beaucoup d’entre eux reprendront dès que possible leurs missions essentielles dans des conditions extrêmement difficiles, au service de la population mahoraise.
Notre priorité absolue est votre sécurité. FO Com a pris contact avec La Poste et Orange pour nous assurer des mesures prises pour vous venir en aide. Soyez assurés que FO Com est pleinement mobilisée pour vous apporter tout le soutien nécessaire.
Courage à vous tous. Vous n’êtes pas seuls face à cette catastrophe. La solidarité de l’ensemble de la fédération est totale.
Prenez soin de vous et de vos proches. [...]
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31 octobre 2024La CEN s’est tenue à Paris le 29 octobre 2024. À l’issue de celle-ci, une déclaration, adoptée à l’unanimité, a été publiée.
Elle salue la formidable mobilisation des militants FO Com de La Poste qui a permis à notre fédération de devenir la 3e force syndicale avec un score de 21.71% et appelle l’ensemble de la structure fédérale à apporter son soutien aux élections TPE qui se dérouleront du 25 novembre au 9 décembre.
La CEN dénonce la politique d’emploi annoncée à Orange (6700 départs non remplacés) et observe comment ces perspectives s’alignent sur la trajectoire financière de l’entreprise avec pour obsession de dégager 2 milliards d’euros de dividendes aux actionnaires.
La CEN a également réaffirmé son opposition à la facture du « quoiqu’il en coûte » que le gouvernement entend faire payer aux salariés, aux retraités et aux chômeurs. Elle exige également la revalorisation immédiate du SMIC, des salaires, du point d’indice, des allocations chômage et des retraites et dénonce les nouvelles économies imposées aux services publics. Elle dénonce encore la tentative du gouvernement de réduire sa participation au fonds qui finance la présence postale sur le territoire.
La CEN se dit également solidaire du combat des salariés des territoires d’outre-mer.
La CEN réaffirme son attachement à l’expression « pour le pain, la paix et la liberté ».
Pour la CEN, les combats sont à venir, il faudra les mener avec détermination !
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30 octobre 2024Je vote FO du 25 novembre au 9 décembre 2024
Pour défendre les quelques 4,5 millions de salariés des TPE et du particuliers employeurs, représentant environ 20% des salariés en France, FO est là mais a besoin de votre soutien. FO est représentée partout en France (15 000 implantations). Si ce n’est pas encore le cas dans votre entreprise ou administration, il existe une représentation dans votre ville ou votre département. Vous avez une difficulté, FO intervient pour vous conseiller et vous aider individuellement ou collectivement.
Les résultats de ces élections participeront à mesurer la représentativité des syndicats au niveau national interprofessionnel, au niveau régional ainsi qu’au sein des branches professionnelles. Ce scrutin, organisé sur sigle syndical, sert aussi à déterminer la répartition des dix sièges par commission paritaire régionale interprofessionnelle (CPRI) attribués aux organisations. Il participe encore au processus de désignation des conseillers prud’homaux, en fonction des audiences syndicales départementales. Un point important puisque 80 % des recours aux prud’hommes émanent des salariés de TPE.
Voter FO, c’est se battre pour l’augmentation générale des salaires, pour le droit à la formation pour tous, pour la préservation des acquis sociaux face aux vagues de réformes contraires aux intérêts de tous les travailleurs. Apporter votre voix à FO, c’est aussi vous donner de la force, collectivement, pour faire valoir et renforcer vos droits.
Avec des emplois précaires et souvent isolés, les salariés des TPE n’ont pas accès à un CSE. C’est la raison pour laquelle FO a créé « avantages pour tous ». Cette plateforme est un véritable soutien qui permet d’informer sur les droits, les conventions collectives et les actualités des branches. Il propose également des avantages financiers dans différents domaines tels que la santé, la protection, l’éducation. « Avantages pour tous » est gratuit.
Pour y accéder : https://avantagespourtous.com/
Du 25 novembre au 9 décembre 2024, je vote et je fais voter FO ! [...]
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14 octobre 2024Alors que les drames concernant trois facteurs de La Poste survenus à Lyon en 2017 (deux suicides, une tentative) font aujourd’hui l’objet d’une enquête pour homicide involontaire, Force Ouvrière rappelle que les deux principales causes de tels drames, lorsqu’elles sont de nature professionnelle, sont :
Les réorganisations des tournées de facteurs trop rapprochées. Cette cause avait été décelée dans les années 2010, il avait alors été décidé (par accord) un temps d’au moins 24 mois entre deux réorganisations (rapport Kaspar 2012).
La non prise en compte du travail réel, au nom des gains de productivité. La charge de travail se calcule sur du travail prescrit qui est loin de refléter la réalité.
Si la baisse du courrier qui ne représente plus que 15% du chiffre d’affaire de La Poste, nécessite une adaptation importante, la seule réponse de l’entreprise ne peut pas être la réduction systématique de la masse salariale.
Force Ouvrière le répète depuis des années, réorganiser doit se faire dans le respect des personnels, c’est-à-dire sans dégrader les conditions de travail et sans mettre les personnels dans des situations mentales insoutenables.
Contact : Jean-Philippe LACOUT – 06-73-39-24-17
Communiqué de presse – Réorganisation des tournées de facteurs [...]
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27 septembre 2024Réuni à Carcassonne les 24 et 25 septembre 2024, le Comité Confédéral National Force Ouvrière s’inscrit dans l’ensemble des revendications des résolutions du XXVème Congrès confédéral de juin 2022 à Rouen.
A l’occasion des élections législatives, les électeurs ont très nettement indiqué leur rejet des politiques menées par le gouvernement sortant. Dans tous les cas, FO s’opposera à toute politique d’austérité du nouveau gouvernement.
Le CCN affirme que les revendications de Force Ouvrière sont plus que jamais d’actualité et continuera de les porter quels que soient nos interlocuteurs.
Le CCN constate la dégradation de la situation économique et sociale ainsi que la dégradation des services publics à l’image de la grave crise de l’hôpital public mise à nouveau en exergue durant la période estivale.
Indépendance
Le CCN rappelle son attachement indéfectible à la Charte d’Amiens et aux statuts de la Confédération qui fondent l’indépendance de la Confédération Générale du Travail – FO vis-à-vis du patronat, des gouvernements, des partis ou groupements politiques, des religions et des groupes philosophiques. Pour la Confédération Générale du Travail – FO, le syndicalisme libre et indépendant est la condition indispensable à la représentation et à la défense des droits et intérêts matériels et moraux des travailleurs, salariés actifs, demandeurs d’emploi et retraités, qui contribuent à la démocratie.
Paix
Le CCN réaffirme plus que jamais son attachement à l’expression « pour le Pain, la Paix, la Liberté » qui rappelle l’engagement historique de la CGT-FO depuis ses origines. Dans le prolongement de la journée internationale de la paix du 21 septembre, le CCN réaffirme sa solidarité à l’égard des populations, des travailleurs et de leurs syndicats, comme cité dans le communiqué de presse du secteur international, partout où des conflits existent et affirme son soutien à l’égard de toutes celles et tous ceux qui militent pour un retour à la paix.
A cet effet, le CCN reprend à son compte le courrier au Premier ministre du Secrétaire général de notre Confédération, qui avec la Confédération Syndicale Internationale (CSI), se prononce en faveur d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza, en Ukraine et partout dans le monde.
Salaires et égalité professionnelle
Le CCN exige la mise en place d’un SMIC à hauteur de 80% du salaire médian (1 680 € net), ainsi que le retour au mécanisme de l’échelle mobile des salaires et l’augmentation de tous les salaires, point d’indice, pensions et minima sociaux. En outre, il appelle à conditionner les aides publiques versées aux entreprises.
Le CCN exige l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.
Pour le CCN, les interlocuteurs sociaux doivent être en capacité de négocier pleinement des augmentations de salaires afin de soutenir le pouvoir d’achat des salariés du public comme du privé.
Emploi
Le CCN dénonce les politiques libérales de soutien à l’offre censées résorber le chômage et augmenter la productivité mais qui ont surtout permis aux entreprises d’augmenter leurs marges. Ces décisions n’ont jamais permis de créer des emplois pérennes et de qualité mais ont abouti à la multiplication des contrats courts. C’est pourquoi il met en garde le gouvernement contre toute nouvelle tentative de remise en cause des droits et garanties des salariés et des plus démunis au prétexte d’un déficit public catastrophique. Cette situation des compte publics est le résultat des politiques menées par les gouvernements successifs. Pour le CCN, le dogme de la réduction des dépenses publiques doit être abandonné.
Le CCN estime qu’une réelle politique de l’emploi ne peut être crédible, notamment pour le secteur privé, sans véritable volonté industrielle. Le CCN appelle à une réindustrialisation significative de notre pays, mesurable en termes d’emplois dans le cadre des transitions climatique et énergétique qui doivent impérativement être socialement justes pour les salariés. Le CCN alerte sur la situation de la filière automobile en pleine mutation qui voit des dizaines de milliers d’emplois supprimés entraînant avec elle des pans entiers de l’industrie notamment chez les sous-traitants. Le CCN apporte tout son soutien aux travailleurs confrontés à cette casse industrielle et sociale.
Le CCN dénonce la politique de mise en place des ZFE et notamment le crit’Air 3 à partir du 1er janvier 2025. Le CCN demande que tous les salariés concernés bénéficient de dérogations spéciales pour pouvoir se rendre sur leur lieu de travail.
Face à l’augmentation des passages en franchise et en location gérance, le CCN appelle à intégrer à chaque contrat une clause sociale qui maintient les acquis sociaux essentiels.
Le CCN appelle également à la création d’un haut conseil national pour traiter de ces problématiques à l’instar de celui pour l’industrie.
FO condamne l’obligation d’activité imposée aux allocataires du RSA. Seul un vrai travail avec un vrai salaire permet aux travailleurs de se réinsérer.
Le CCN s’inquiète de la place donnée aux politiques dédiées au handicap et au portage de ces dernières. Le CCN reste attaché à la viabilité des fonds dédiés aux travailleurs en situation de handicap.
Le CCN dénonce l’instauration d’un ticket modérateur qui conduit au détournement du CPF au détriment des salariés les moins qualifiés. Le CCN revendique la création d’un véritable droit à la reconversion professionnelle ainsi que le renforcement des outils de formation.
Chômage
Le CCN s’oppose à toute remise en cause des droits aux allocations chômage et combattra toute remise en cause des droits des demandeurs d’emploi. Dans ce cadre, le CCN exige l’abrogation de toutes les mesures imposées par l’ancien gouvernement au mépris du paritarisme au travers des réformes de 2021 et de 2023. Ainsi, le CCN demande l’agrément de la convention de l’assurance-chômage de novembre 2023.
Retraite
Le CCN demande l’abrogation de la contre-réforme des retraites, sans préjudice des droits acquis. Le CCN rappelle que 62 ans c’est déjà trop et revendique le retour à la retraite à 60 ans dès que les conditions seront réunies.
Le CCN rappelle son attachement aux régimes spéciaux.
FO rappelle que lutter contre l’emploi précaire, développer l’emploi pérenne, notamment celui des seniors, et augmenter les salaires permettrait d’apporter des recettes supplémentaires au système de retraites.
Le CCN demande la généralisation des dispositifs sur la retraite progressive et l’amélioration des fins de carrières.
Services publics
Le CCN réaffirme son attachement aux services publics confrontés aujourd’hui au plan d’austérité et dénonce le déluge de réformes visant à réduire leur mission, leur budget et leurs effectifs et dénonce notamment l’absence de financement de l’audiovisuel public en 2025.
Le CCN revendique des créations d’emplois à la hauteur des besoins pour l’ensemble des services publics.
Le CCN rappelle que les agents publics ne doivent pas être considérés comme un coût mais une richesse qui contribue à garantir les valeurs républicaines et la cohésion sociale.
Outre-mer
Le CCN dénonce « la vie trop chère » et plus particulièrement dans les territoires d’outre-mer. Le système économique actuel conduit à une démesure – pouvant aller jusqu’à pouvoir tripler le prix de certains produits – et une cherté de la vie excessive. Le CCN déplore une opacité sur la composition des prix.
Le CCN exige une véritable continuité territoriale et une « égalité réelle » entre tous les Français. Le CCN dénonce la réaction du gouvernement sur la Nouvelle Calédonie et en Martinique comme seule réponse à la problématique de vie chère.
Protection sociale
Le CCN dénonce les exonérations de cotisations sociales et leur remplacement par l’impôt qui atteignent un niveau record, exonérations sans condition et sans contrepartie, qui mettent en danger la Protection sociale privée ainsi de ses propres recettes.
Le CCN exige le retour de ces moyens seuls garants du bon fonctionnement de la protection sociale et de la gestion paritaire de notre système de santé. Le CCN dénonce les projets qui voudraient faire payer les assurés sociaux en réformant les ALD (affections de longue durée) ou les indemnités journalières en stigmatisant les plus fragiles.
Élections
Parce que nous représentons tous les salariés, nous sommes en campagne électorale tous les jours. Dans le contexte de l’élection TPE et des salariés du particulier employeur et des chambres d’agriculture à venir, le CCN tient à réaffirmer que convaincre les salariés de voter FO est la priorité du moment, tant elle sera révélatrice de la diffusion des valeurs et revendications FO au sein du monde du travail dans les petites entreprises. Cela passe par la mobilisation de l’ensemble de notre Organisation et des militantes et militants FO.
Le CCN demande à nouveau aux pouvoirs publics de revenir sur la limitation à trois du nombre de mandats successifs qui peuvent être exercés dans les CSE par les représentants élus des salariés. C’est une aberration démocratique et un non-sens social.
Conclusion
Pour obtenir satisfaction sur notre cahier de revendications, en particulier l’abrogation de la réforme des retraites et l’augmentation des salaires, le CCN décide d’engager une campagne de mobilisation (assemblée de syndiqués, réunions publiques et meetings locaux, distributions de tracts, collages, etc.) avec organisation d’un meeting à caractère national à Paris avant le débat à l’Assemblée nationale.
Parallèlement, le CCN mandate le Secrétaire général et le bureau confédéral pour proposer aux autres organisations syndicales l’action commune afin d’obtenir par la mobilisation – y compris par la grève – l’abrogation de la réforme des retraites.
Adoptée à l’unanimité
[Circ. n° 147-2024 – Résolution du CCN des 24 & 25 septembre 2024 à Carcassonne] [...]
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30 avril 2024Réunis à Paris le 25 avril 2024, les membres de la CE Nationale réaffirment, avec la CE Confédérale, leur soutien à l’égard des travailleurs et de leurs syndicats, en Russie, en Ukraine, en Israël, à Gaza et partout ailleurs dans le monde pour la paix et la justice sociale. Ils appellent à l’arrêt immédiat des combats et réaffirment leur solidarité envers toutes les victimes. Pain, paix, liberté.
Les membres de la Commission Exécutive Nationale rappellent à l’occasion du 1er mai 2024 que l’austérité est triplement suicidaire : économiquement, socialement et démocratiquement. Car l’austérité mène à la misère et à la guerre.
La CE Nationale réaffirme ses revendications en matière d’emploi, de rémunérations, de conditions de travail ; elle défend, plus que jamais, notre protection sociale basée sur la solidarité, revendique le maintien et le renforcement des services publics pour cette journée internationale des droits des travailleurs.
Les membres de la CE Nationale dénoncent le rapt gouvernemental sur l’assurance chômage. Alors qu’une nouvelle convention d’assurance chômage dans l’intérêt des travailleurs privés d’emploi était signée par les organisations patronales et les syndicats, prenant prétexte de l’échec des négociations sur le « Pacte de vie au travail » concernant uniquement les salariés séniors, l’exécutif s’est emparé de cette occasion pour prendre la main sur les règles de l’assurance chômage, alors même que cet échec est directement lié à l’ingérence gouvernementale tout au long de cette négociation. Les membres de la CE Nationale condamnent cette façon de faire et continuent de revendiquer l’amélioration des droits à indemnisation des demandeurs d’emploi.
Toutes les lois dites de « simplification », toutes les embûches contre le paritarisme sont des attaques frontales contre les travailleurs et contre l’héritage issu du programme du Conseil National de la Résistance. Les membres de la Commission Exécutive Nationale appellent les travailleurs à se mobiliser pour défendre notre modèle social qui a fait ses preuves depuis 80 ans.
La Commission Exécutive Nationale soutient le travail des militants Force Ouvrière d’Orange qui, après le cataclysme électoral, ont repris efficacement, sur le terrain, le travail syndical dans tous les établissements auprès de leurs collègues. Leur dynamisme et leur implication sont les gages d’un développement renouvelé et d’un retour vers la représentativité nationale perdue.
La Commission Exécutive Nationale soutient les camarades engagés dans la campagne électorale cruciale visant à obtenir la représentativité dans chaque CSE de La Poste.
Au-delà des échéances électorales, à Orange comme à La Poste, dans la branche télécoms et dans les filiales, la Commission Exécutive Nationale appelle à œuvrer concrètement au développement, seule possibilité de faire grandir le syndicat dans un esprit de fédéralisme qui dépasse les querelles d’ego, les sirènes du pouvoir personnel, toutes aventures dangereuses pour l’avenir de notre Fédération. A l’heure des attaques gouvernementales et patronales contre notre modèle social, il est essentiel de ne pas prêter le flanc aux attaques contre le syndicalisme libre et indépendant.
Adoptée à l’unanimité
[Déclaration de la Commission Exécutive Nationale du 25 avril 2024] [...]
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24 avril 2024Parler du premier mai c’est d’abord rappeler que ce n’est pas la « fête du travail » mais la journée internationale des droits des travailleurs.
Le premier mai 1886, les ouvriers de Chicago organisent un mouvement revendicatif pour obtenir la journée de travail de 8 heures. Les affrontements, la répression sauvage et les procès iniques qui s’en suivront amèneront, en 1889, l’internationale socialiste à faire de cette journée « une journée de luttes à travers le monde ». Les diverses tentatives de récupération, d’abord par la révolution bolchevique, puis par les nazis et, enfin par le régime de Vichy qui tenta de le transformer en « fête du travail et de la concorde sociale», n’ont pas réussi à enlever l’origine ouvrière du premier mai qui demeure un symbole de l’engagement syndical : celui de la solidarité ouvrière, du refus de l’exploitation, de l’action collective et de l’internationalisme. C’est aussi un engagement pour la paix.
Alors qu’aujourd’hui, la guerre et la haine redoublent partout dans le monde, rappelons l’engagement de Force Ouvrière pour la paix et la liberté, contre le racisme, l’antisémitisme et toutes les discriminations. Aujourd‘hui, face à la situation internationale, Force Ouvrière apporte son soutien à toutes les victimes des guerres et exige l’arrêt des combats et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
En France, Force Ouvrière continue, avec détermination et en employant tous les moyens possibles, à combattre les politiques d’austérité. En ce 1er mai 2024, FO Com rappelle que l’austérité est triplement suicidaire : économiquement, socialement et démocratiquement. Car l’austérité mène à la misère et à la guerre. FO Com réaffirme ses revendications en matière d’emploi, de rémunérations, de conditions de travail, défend, plus que jamais, notre protection sociale basée sur la solidarité, revendique le maintien et le renforcement des services publics!
En ce 1er mai 2024, rappelons haut et fort le préambule de la constitution de l’Organisation Internationale du Travail : une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la justice sociale.
En cette date hautement symbolique, en mémoire des victimes de toutes les tyrannies, pour que leur sacrifice ne soit pas vain, Force Ouvrière rappelle son principe fondateur : ne jamais céder à la fatalité, ne jamais se résigner.
Force Ouvrière : un syndicalisme libre et indépendant, un syndicalisme vent debout pour le progrès social, la justice sociale, la paix et la liberté !
Plus que jamais : pain, paix, liberté. [...]
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19 mars 2024Promise par le Président lors de sa campagne de 2017, repoussée en 2020 en raison de la crise sanitaire, puis abandonnée en 2022, le projet de loi sur le Grand Âge et l’autonomie est devenu une Arlésienne.
En avril 2023, en plein conflit sur les retraites, afin de pallier cette promesse, le gouvernement lançait un projet de loi sur « la société du bien vieillir en France ». Dans un contexte tendu, l’examen de cette PPL (ProPosition de Loi) était discuté à l’assemblée nationale et adopté le 23 novembre dernier. Au cours des débats parlementaires, un amendement de l’opposition, voté par tous les groupes politiques de l’assemblée, précisait qu’une loi de programmation pluriannuelle définira d’ici la fin 2024 les moyens financiers et humains permettant d’assurer le bien vieillir des personnes âgées. La ministre de la Santé en poste, au nom du gouvernement, en prenait même l’engagement…
Mais comme dit l’adage : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » !
Lors de la présentation de cette loi au Sénat, le 30 janvier dernier, le gouvernement a une nouvelle fois renié son engagement par la voix de sa nouvelle ministre de la Santé, prétextant que « l’article 24 de notre constitution ne retient pas la notion de loi de programmation pour le secteur médico-social… ». Elle promettait toutefois, et c’est un euphémisme, qu’une loi simple serait prise pour le grand d’âge… sans pour autant en préciser les tenants et aboutissants.
En un mot, circuler, il n’y a plus rien à voir ! Pas surprenant puisque lors de son discours de politique générale, le nouveau 1er Ministre n’a nullement évoqué de loi sur le grand âge, au grand désespoir des acteurs de la santé.
Déjà peu ambitieuse, la proposition de loi sur le « bien vieillir », rebaptisée en décembre, juste pour la COM, proposition de loi «portant diverses mesures relatives au grand âge et à l’autonomie » a vu son contenu sévèrement amputé après son passage au Sénat. Ainsi, exit la mesure obligeant les EHPAD privés lucratifs à consacrer une partie de leurs bénéfices (jusqu’à 10 %) à l’amélioration de l’hébergement de leurs résidents, ainsi que l’obligation pour tous les EHPAD de communiquer à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) le ratio du nombre d’encadrants rapporté au nombre de résidents.
Terminée également la « Conférence nationale de l’autonomie », le scandale « Orpea » et, plus généralement, le constat de la financiarisation du secteur de la vieillesse, n’ont-ils donc pas suffit ?
De même, sûrement pour éviter de «stigmatiser» les acteurs du secteur privé, l’ambition d’amélioration de la qualité des prestations et la transparence des EHPAD sont revues à la baisse.
Depuis des années, les associations et les professionnels du secteur, les organisations syndicales, dont Force Ouvrière, répètent inlassablement que pour faire face aux besoins, il faut créer des dizaines de milliers de postes tant en EHPAD que pour le maintien à domicile. Dans ce sens, une loi de programmation pluriannuelle qui chiffre précisément les besoins était plus que jamais nécessaire.
Pour Force Ouvrière, si le gouvernement a su programmer 413 milliards d’euros sur 7 ans (2024-2030) pour le budget des armées, il doit proposer et faire voter une Loi qui programmerait 10 milliards d’euros sur 5 ans pour la dépendance et donner les moyens financiers et humains pour l’appréhender.
D’ici 2030, le financement de l’autonomie devrait, pour être à la hauteur des enjeux, s’élever à plus de 10 milliards d’euros ! Pour Force Ouvrière, la gestion de la perte d’autonomie est un enjeu social incontestable et personne ne peut se sentir immunisé face à ce risque. Le prévenir, le prendre en charge financièrement, garantir à chacun le droit de vivre décemment, ce n’est pas juste une question de solidarité mais toute la philosophie, le fondement de notre système de protection sociale. [...]
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