point d’indiceDepuis 2010, les gouvernements successifs s’attaquent au pouvoir d’achat des fonctionnaires et agents publics en gelant le point d’indice et ce n’est pas la maigre augmentation opérée, pour cause d’élections présidentielles,  le 1er juillet 2016 (0,6%) et le 1er février 2017 qui modifie la tendance. Depuis c’est zéro et ça risque de durer jusqu’en 2022 si l’on en croit le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) !

C’est une situation intolérable et inacceptable pour les plus de 5,6 millions de travailleurs fonctionnaires et agents publics dont la rémunération dépend principalement de la valeur du point d’indice.

Petit rappel : chaque agent est rémunéré selon son grade qui est adossé à une échelle indiciaire composée d’échelons correspondants à un nombre de points d’indice. Pour connaitre le montant de son traitement de base annuel, le fonctionnaire multiplie la valeur de l’indice brut majoré par le nombre de points de son échelon. Cette valeur était habituellement revalorisée chaque année pour tenir compte de la hausse du coût de la vie. Cependant, même en gelant la valeur du point, la masse salariale peut augmenter du fait de l’ancienneté ou de promotions qui permettent  un changement d’échelon avec attribution de points supplémentaires mais sans  modification de la valeur du point. C’est ce qu’on appelle le Glissement Vieillesse-Technicité (GVT).

Cette stagnation a été évaluée par Force Ouvrière comme une perte de pouvoir d’achat supérieure  à 8% pour la période 2010/2016, hausses de 2016 et 2017 comprises ! On se situe aujourd’hui à plus de 10% de perte entre la stagnation du point d’indice et la hausse du coût de la vie. Le ralentissement est tel que la hausse du SMIC a rattrapé les revenus des fonctionnaires des catégories les plus basses et rendu nécessaire des mesures telles que la GIPA (Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat) !

A cette mesure de gel se sont encore ajoutées la surenchère dans les plans de suppressions d’emplois publics (- 120 000 postes annoncés sur le quinquennat actuel) et l’instauration du jour de carence en cas d’arrêt maladie…

La  Fonction Publique continue d’être dans le viseur  des gouvernements, ses missions de service public sont fragilisées notamment dans les quartiers prioritaires et  les territoires ruraux.

Force Ouvrière ne cesse de lutter contre cette politique qui fait  des fonctionnaires  la première  variable d’ajustement de la dépense publique et du budget de l’Etat.