En 2019*, 20% des salariés dans le privé ont signé au moins un contrat temporaire court, qu’il soit sous la forme d’un CDD ou d’un intérim. La durée n’excède pas 31 jours et pour 4,8 millions de salariés, ces contrats ont signifié un mois et demi de travail au maximum dans l’année. Alors que ce type de contrat présente plusieurs bénéfices pour les entreprises, en étant une variable d’ajustement lors de baisse ou d’augmentation de l’activité, il est bien moins avantageux pour les bénéficiaires.

En 2013, le CDI Intérimaire aurait pu faire naître une évolution positive, mais il n’en est rien : pas de prise en compte de l’ancienneté, salaire qui peut descendre comme monter sans aucune stabilité, manque de liberté, difficultés pour poser les congés payés, fin des primes liés à l’intérim classique… ces difficultés démontrent la précarité. La vacance d’un emploi n’est absolument pas un motif de recours. Ainsi, l’entreprise doit avant tout veiller à la pertinence du motif de recours à l’intérim car le CDI intérimaire ne doit pas se substituer à la force de travail permanente. Le recrutement est un enjeu majeur qui permet de sauvegarder les emplois et de garantir la qualité de service.

Autre combat, la réforme de l’assurance-chômage. Il faudra désormais travailler plus longtemps, et sur une période de référence plus courte pour avoir droit au chômage. Résultat, le montant des indemnités va mécaniquement baisser, poussant un peu plus vers la précarité encore, au risque de basculer dans la pauvreté.

Pour FO Com, même si cette force de travail variable apparaît plausible pour pallier à l’activité changeante d’une entreprise, elle ne doit pas devenir la norme. Nous nous opposons à la fragilisation sans fin des plus précaires. Il est nécessaire de mettre en place des politiques économiques qui garantissent des emplois pérennes avec des salaires décents, de l’entrée dans la vie active jusqu’à la retraite.

*données issues de l’étude sur les bénéficiaires des contrats courts – Dares