Pour le Gouvernement : Nous vivons plus longtemps donc il est normal de travailler davantage…

Si l’espérance de vie des Français est parmi la plus élevée en Europe, nous sommes loin du compte en matière d’espérance de vie en bonne santé (ou sans incapacité). En 2019 (source Drees/INSEE)1, elle se situe en France à 64,6 ans pour les femmes et à 63,7 ans pour les hommes. Pas de quoi pavoiser si on compare ces chiffres à ceux d’autres pays européens: 67,1 et 65,4 en Allemagne ; 70,4 et 69,4 en Espagne et 72,7 et 73,8 en Suède…

De plus, selon la classe sociale ou la nature du travail l’espérance de vie diffère. Dans un rapport de 2018, l’Insee indiquait « plus on est aisé, plus l’espérance de vie à la naissance est élevée. Ainsi parmi les 5% les plus aisés, l’espérance de vie à la naissance des hommes est de 84,4 ans contre 71,7 ans pour les 5% les plus pauvres ». Dès 2008, cet institut parlait de “double peine” pour les ouvriers “Les ouvriers ont une espérance de vie plus courte, et au sein de cette espérance de vie plus courte, ils ont également plus d’années à vivre avec des incapacités.”

Reporter l’âge de départ à 64 ans, par conséquent allonger la durée de cotisation, aura des conséquences néfastes sur l’espérance de vie en bonne santé de femmes et des hommes. Ceux qui  par leur travail, contribuent activement au développement de notre pays et à sa richesse.