FO est le seul syndicat à défendre, les droits des salariés en CDI-I, en ayant lutté contre ce contrat et en revendiquant de nouveaux droits pour ces salariés, comme la prime d’ancienneté. Par ce contrat, les intérimaires sont privés de 21 % de leur rémunération par rapport aux intérimaires en contrat de travail temporaire. Ce contrat est très avantageux pour les entreprises de travail temporaire et les entreprises utilisatrices mais pas pour les salariés.

Suite à un long combat juridique en 2018, le Conseil d’état avait donné raison à Force Ouvrière par laquelle la juridiction annule l’arrêté d’extension du 22 février 2014 de l’accord de branche créant le CDI Intérimaire. FO avait à l’époque refusé de signer un tel accord car elle estimait, d’une part, que les interlocuteurs sociaux n’étaient pas habilités à créer une nouvelle catégorie de contrat de travail et, d’autre part, que ce contrat plaçait ces intérimaires dans une totale précarité, sans aucune protection inhérente au CDI traditionnel : pas d’indemnité de fin de mission, période d’intermission où le salarié doit se tenir à la disposition de l’agence, obligation d’accepter des missions mêmes bien moins rémunérées et/ou plus loin du domicile de l’intérimaire, etc.

Toutefois, le gouvernement continuant à contourner dès qu’il le peut la législation pour arriver à ces fins, a sécurisé le CDI-I par la loi du 5 septembre 2018 « Pour la Liberté de choisir son avenir professionnel ».

Les CDI-I n’ont aucune évolution de salaire. Ils sont promenés de mission en mission jusqu’à 50 kms de leur domicile pour avoir un salaire souvent inférieur à leur dernière mission. Pendant leur inter-mission, ils peuvent perdre jusqu’à 40% de leur salaire ! Quel salarié accepterait cela ?

FO, résolument déterminée à proposer une amélioration pour ce type de contrat avec la reconnaissance d’un coefficient d’ancienneté et une vraie grille de salaire.