Les jeunes dans l’emploi font face à une trop grande précarité. En effet, en 2019, 52,7 % des 15-24 ans étaient employés en CDD. Comme l’indique la DARES dans une publication parue en septembre dernier, même si leur situation tend à s’améliorer, la crise sanitaire a plus fortement impacté l’emploi des moins de 30 ans : nombre d’entre eux ont basculé dans l’inactivité tandis que l’instabilité de l’emploi, tout comme les rythmes décalés (travail de nuit), touchent de plein fouet les jeunes qui sont surreprésentés dans des emplois dits « ubérisés » (travailleurs de plateformes).

 Par ailleurs, les stagiaires dont le niveau de rémunération minimal (580 €) est inférieur au revenu minimum légal font également face à d’importantes difficultés financières les poussant à cumuler les emplois, leur stage ne leur permettant pas de vivre décemment. Enfin, il ne faut pas oublier que les jeunes consacrent en moyenne 18,7 % de leurs ressources à se loger contre 10 % pour le reste de la population.

 Le plan 1 jeune, 1 solution lancé en 2020 a été analysé de près afin de voir si cette politique publique avait permis de répondre à cette crise de l’emploi des jeunes : https://www.force-ouvriere.fr/quand-la-cour-des-comptes-pointe-les-carences-du-plan-jeunes

Mêmes ingrédients, même recette concernant les dispositions prises dans le cadre de ce plan comme dans les précédents…

 Pour FO, l’enjeu est de ne pas maintenir les jeunes en recherche d’emploi, salariés, précaires, alternants, stagiaires, dans cette spirale du précariat. Le début de carrière est le plus important. Si un jeune commence par une période de chômage, il y a un réel risque pour eux d’être missur la touche, et pour longtemps. En période de crise, les contrats aidés permettent d’être en emploi au lieu de dépendre des minima sociaux ou du chômage. Mais ces dispositions d’urgence doivent déboucher sur un véritable emploi.

Plutôt qu’une politique discontinue et discutable sur son efficacité, FO exige une réflexion globale sur la structuration de l’emploi en France, une sorte de GPEC nationale. Beaucoup de jeunes sont encore sans solution, et sans ressources, ils rencontrent des problèmes pour se loger, parfois même pour se nourrir. FO, qui regrette une politique publique menée par à-coups, demande un plan général pour la jeunesse.