Investir ou ne pas investir ? Il faut savoir ! FO Com s’insurge contre les injonctions paradoxales du président de l’ARCEP

FO Com s’insurge contre les injonctions paradoxales du président de l’ARCEP

Le président de l’ARCEP veut imposer de nouvelles mesures pour « attaquer les derniers bastions du monopole d’Orange » à laquelle il est une nouvelle fois reproché de trop investir dans la fibre.
Il est très étonnant que celui qui a contribué à définir le plan Très Haut Débit reproche aujourd’hui à Orange d’appliquer ses décisions. Dire qu’Orange est en monopole sur la fibre est une absurdité car les autres opérateurs ont un nombre de prises THD comparable à l’opérateur historique, voire supérieur pour Numéricâble. Mais, l’hyper concurrence organisée par l’ARCEP a réduit fortement les capacités d’investissement des opérateurs et, pour des raisons de rentabilité à court terme, les alternatifs ont arrêté d’investir, ce que n’a pas fait Orange, sur insistance de l’ARCEP. Comment l’ARCEP peut-elle maintenant le lui reprocher ? Cette attitude incompréhensible ne peut que conduire à décourager l’investissement pourtant nécessaire.
Que se cache-t-il en réalité derrière cette surprenante et scandaleuse sortie de Sébastien Soriano ? Les appétits de ceux qui veulent des profits sans investir n’y sont probablement pas étrangers. Ou veut-il, sous la pression de quelques lobbies, s’attaquer à nouveau au réseau cuivre d’Orange, actif important qu’il serait stupide de jeter par la fenêtre ? S’agit-il de masquer l’inefficacité du plan THD que le Président de l’ARCEP a lui-même élaboré lorsqu’il était dircab de Fleur Pellerin, plan qui conduit à une balkanisation des réseaux et à un retard de l’équipement du pays ? Sans compter que ce plan représente un surcoût de plus de 5 milliards d’euros d’argent public par rapport à ce qui aurait été nécessaire si le déploiement du THD avait été confié à un acteur économiquement rationnel comme l’opérateur historique.
FO Com exige que l’ARCEP arrête de dénigrer le travail des personnels d’Orange et revienne à une régulation en faveur de ceux qui font avancer le pays.

Paris le 10 janvier 2017
Le Secrétaire Général
Philippe CHARRY
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