La Confédération des syndicats de Hongkong vient de subir un revers historique. Sa dirigeante « Sister Ngor » a été arrêtée le 9 mars 2023. Cela peut sembler logique dans un pays qui depuis 1997 a perdu ses repères et passé sous hégémonie chinoise mais pas tant que ça. Désormais, c’est une nouvelle façon d’effacer les oppositions : « banal, rapide, silencieux presque anonyme […] bien qu’au grand jour ». Le régime de HongKong sous couvert de sa loi sur la sécurité nationale continue d’exercer son pouvoir sur toutes les formes d’opposition démocratiques : fermetures de journaux, dénonciation, emprisonnement des dirigeants de syndicats ou de journaux ou d’associations. Cette loi selon le pouvoir ne devrait concerner qu’un certain nombre de protagonistes mais qui aujourd’hui a permis d’incarcérer la quasi-totalité de l’opposition.

Elizabeth Tang Yin-Ngor ou « sister Ngor » est détenue pour « collusion avec des forces étrangères » car elle aurait reçu pour son organisation des fonds en provenance de l’étranger (Allemagne, Norvège et Etats-Unis). Forcément il y a collusion… Le grand mot ! Dès lors que se sont exilés les principales oppositions, l’Etat s’en prend aux leaders restés dans le pays et pour bien justifier son action à l’encontre de l’opposition, les accuse de collusion, de trahison ou d’espionnage. C’est le cas dans nombre de pays dont l’Iran qui détient un triste record. Et malheureusement de nombreux pays suivent le pas…

FO Com témoigne toute sa solidarité à tous ces militants qui défendent les salariés et par là-même les droits fondamentaux de la démocratie.

C’est une question qui ressort aujourd’hui dans de nombreux débats : que deviennent nos démocraties ? Nous avons beaucoup de cas : HongKong, la Tunisie, l’Iran, la Turquie, etc. C’est aujourd’hui la tendance bien humaine de se préoccuper de soi au détriment du collectif.  L’individualisation de la société facilite la gouvernance et la tentation autoritariste. Il est donc primordial de défendre le collectif car à tout moment les individus seront impactés. Le fait de ne pas vouloir s’impliquer dans un débat sociétal par exemple dans un conflit sur les retraites en France ou sur la question de l’immigration en Italie, pose partout le problème de la démocratie.

Mais que font les partis d’opposition ? que font les syndicats ? Ils font ce que chaque citoyen en fait en y adhérant ! Car c’est uniquement en adhérent à un syndicat, à un collectif que le citoyen, le salarié se donne une chance d’être entendu et de conserver ses droits. Alors si aujourd’hui, nous ne sommes pas dans une situation de répression, il est peut-être temps de freiner les 49-3, les 44-3 et autres injonctions qui tuent dans l’œuf le débat, propre à une démocratie. Une seule alternative, que les salariés se réapproprient le débat en participant aux manifestations, en adhérant à Force Ouvrière !