Réunis le 10 mars 2022 à Paris, les membres de la Commission Exécutive Nationale Force Ouvrière de la Communication saluent l’ensemble des militants de la structure fédérale.

Tout comme la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière, ils condamnent l’agression militaire du président Poutine contre l’Ukraine et toutes les aventures guerrières dont les peuples sont toujours les victimes. Cette actualité nous fait replonger dans les heures sombres du passé et nous rappelle que la Démocratie, la Liberté, tout comme la justice sociale ne sont jamais définitivement acquises ! Ils expriment leur soutien et leur solidarité à l’égard de la population et des travailleurs de l’Ukraine et de Russie.

La Commission Exécutive dénonce les dérives d’une économie de marché dans les EHPAD. Elle exige des pouvoirs publics, au-delà du renforcement des contrôles, la suppression de toute gestion privée à but lucratif, la mise en place d’une politique volontaire afin d’obtenir les moyens nécessaires (un salarié/un résident) au respect des conditions d’existence dignes pour les résidents, et de bonnes conditions de travail pour les salariés.

Les membres de la Commission Exécutive demandent que, dans le cadre de la présidence française de l’Union Européenne, le dialogue social européen bénéficie d’un nouveau souffle. Il faut relancer l’Europe sociale pour permettre d’avancer sur les minimas salariaux, l’égalité salariale, la santé et la sécurité au travail, l’emploi des jeunes. Force Ouvrière ne cesse de rappeler que le droit à un salaire minimum décent est fondamental. Notre priorité demeure l’adoption d’un protocole de progrès social ! Il faut mettre un terme à la primauté des libertés économiques sur les droits sociaux en Europe.

Concernant l’égalité salariale, elle reste encore à conquérir. L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes a rebondi en 2020 pour atteindre 16,5% en 2021 en raison notamment de la crise sanitaire. A Orange comme à La Poste, FO Com a rappelé sa détermination à défendre l’égalité professionnelle dans tous les domaines (recrutements, promotions, accès aux postes à responsabilité, équilibre vie privée/vie professionnelle, évolution des mentalités et des comportements, lutte contre les violences et les stéréotypes).

Dans un contexte anxiogène, la CEN rappelle que les retraités ne sont pas une charge pour la société mais une richesse. Ils participent activement à la vie économique du pays. En matière de pouvoir d’achat, ils refusent d’être les laissés-pour-compte. En 15 ans, ils ont perdu près de 20% de pouvoir d’achat. Ils exigent le retour de l’indexation des pensions sur les salaires. Les membres de la Commission Exécutive Nationale apportent tout leur soutien à la prochaine mobilisation de nos Camarades retraités prévue le 24 mars prochain à l’appel de 9 organisations syndicales.

Après la mobilisation réussie du 27 janvier 2022 sur les salaires, les membres de la Commission Exécutive Nationale appellent à maintenir la pression.

Les membres de la Commission Exécutive Nationale n’entendent pas rester statiques alors que les inégalités se creusent. Les entreprises du CAC 40 auront engrangé près de 137 milliards de bénéfice et les plus grandes fortunes accumulées, pendant ces mois de pandémie, encore plus de richesses. Cette situation ne peut que susciter l’indignation quand beaucoup doivent se serrer la ceinture face à l’augmentation de l’énergie, de l’alimentaire et des produits de première nécessité.

Pour les membres de la Commission Exécutive Nationale, la question de l’augmentation des salaires, du point d’indice, des pensions et des allocations reste donc cruciale.

La Commission Exécutive dénonce les injonctions d’institutions internationales, européennes ou nationales qui enjoignent au gouvernement français de réduire ses dépenses publiques et mettent à l’index « les retards dans la réforme des retraites et la non atteinte des objectifs vers la réduction du nombre de fonctionnaires ». Pour les membres de la CEN, il n’y a aucune nécessité à réaliser ces réformes structurelles.

En toute indépendance, mais en se saisissant de l’opportunité des campagnes électorales, nous allons marteler nos revendications sur les libertés individuelles, les salaires, les pensions, les retraites, la négociation collective, l’assurance chômage, la sécurité sociale, le paritarisme, les services publics, l’industrie et la justice sociale.

Aujourd’hui, demain, pas de trêve pour nos revendications. Plus nombreux, plus forts, libres et indépendants, pour la justice sociale.

Adoptée à l’unanimité 

Déclaration de la Commission Exécutive Nationale du 10 mars 2022