Réunie à Paris le 18 octobre 2017, la Commission Exécutive Nationale soutient les décisions du dernier Comité Confédéral National de la Confédération Générale du Travail-Force Ouvrière des 28 et 29 septembre 2017. En ce sens, elle rejette les ordonnances Macron et s’inscrit pleinement dans la perspective d’une action nationale interprofessionnelle avant la ratification des ordonnances, y compris en relation avec les autres confédérations syndicales.

D’une manière générale, les militants FOCom condamnent les politiques d’austérité menées en France depuis plusieurs années. A l’appel des organisations syndicales de fonctionnaires, les postiers et télécommunicants ont manifesté et fait grève le 10 octobre dernier contre les attaques du gouvernement : gel du point d’indice, suppressions de postes, rétablissement du jour de carence. Les retraités se sont également mobilisés pour exprimer leur refus des politiques restrictives ; politiques qui, rappelons le, sont suicidaires économiquement, socialement et à long terme démocratiquement.

En ce qui concerne les réformes à venir, assurance chômage, retraites, formation professionnelle, apprentissage, la Commission Exécutive Nationale ne saurait tolérer un nouvel affaiblissement des droits ainsi qu’une remise en cause du paritarisme. C’est pourquoi elle appelle tous les personnels à amplifier la mobilisation pour établir le rapport de force à la hauteur des enjeux sociaux. Car ces attaques, qu’elles soient envers le code du travail, le statut de la fonction publique, les conventions collectives ou envers les retraités s’inscrivent dans un objectif global de régression sociale que la Commission Exécutive Nationale condamne avec la plus grande fermeté.

Au sein des filiales de La Poste, Force Ouvrière rappelle son opposition au travail du dimanche. Cependant, suite à la décision unilatérale de Chronopost de généraliser l’ouverture de certains sites le dimanche, FOCom demande l’ouverture de négociations pour que ce jour ne devienne pas un jour comme un autre et pour garantir, dans ce cadre, une rémunération spécifique et supplémentaire.

Pour la Commission Exécutive Nationale, La Poste ne peut pas assurer les missions de service public sans moyens pérennes. Il y a antinomie  entre service public et société anonyme et aujourd’hui, ce sont les postiers qui en sont les premières victimes en subissant des réorganisations incessantes et en supportant  les manques d’effectifs. La Commission Exécutive Nationale dénonce le désengagement régulier de l’Etat envers la Poste. Il doit, au contraire prendre conscience des défis économiques que l’entreprise doit relever et jouer son rôle de soutien en apportant l’aide financière nécessaire à un service public de qualité ; Service public que tout citoyen est en droit d’attendre et qui est un des piliers de la République.

La Commission Exécutive Nationale exige de l’Etat qu’il reste l’actionnaire de référence au sein d’Orange et s’oppose à toute diminution de sa participation ; ceci pour conforter l’opérateur historique dans son rôle de leader du numérique. La Commission Exécutive Nationale salue le travail des Camarades d’Orange qui, depuis les dernières élections, ont avancé sur les revendications : répartition égalitaire des budgets des comités d’établissement, accords sur l’égalité professionnelle, l’insertion des jeunes, la digitalisation, la charge de travail ou la reconnaissance ; mais aussi la prise en compte du handicap ou du télétravail. La Commission Exécutive Nationale apporte son soutien à tous les militants en vue des prochaines échéances électorales des 7, 8 et 9 novembre prochains.

En conclusion, la Commission Exécutive Nationale rappelle la place essentielle de Force Ouvrière au sein du mouvement syndical. C’est pourquoi elle appelle tous les postiers et télécommunicants à développer le syndicat par leur présence sur le terrain et par la concrétisation des adhésions. Pour un syndicalisme réformiste et indépendant. Pour la défense des salariés, des fonctionnaires et des retraités.

Votée à l’unanimité

 

Paris le 18 octobre 2017