Mardi 28 février, Jean Barbillon fête ses 70 ans d’adhésion à FO ! À l’occasion de l’assemblée générale de Force Ouvrière Communication (ex-FO PTT) qui se tenait à la Bourse du travail à Blois, ce militant de la première heure a été salué.

Affiche réalisée à l’occasion de cet événement. Il n’en fallait pas moins pour célébrer ce double anniversaire…
Affiche réalisée à l’occasion de cet événement. Il n’en fallait pas moins pour célébrer ce double anniversaire…

C’est en 1943, à l’âge de 21 ans, qu’il intègre les PTT à Blois, comme agent au guichet. Au fil de sa carrière, il gravit les échelons, en devenant inspecteur de 1960 à 1964, avant d’obtenir le grade de receveur qui le conduira dans différents endroits de France (dans l’Eure, à côté de Saint-Étienne, à Deauville, à Juvisy et en Seine-Saint-Denis). De bonne heure, il s’engage dans la défense des droits des salariés. « Des syndicalistes chevronnés de la Poste de Blois ont désigné deux jeunes, dont moi-même déjà militant actif, pour préparer la relève », explique Jean Barbillon. A 23 ans, il participe à la création de Force Ouvrière. Rapidement, il prend des responsabilités.
En 1951, il occupe le poste de secrétaire départemental de la Fédération syndicaliste FO 41 jusqu’en 1964, avant de partir de Blois. Partout où il est passé, il a pris sa carte d’adhérent.
Parmi les grèves qui ont marqué son esprit : celle de 1953. À l’époque, les manifestants réclamaient une prime de résultat d’exploitation égale pour tous les postiers quel que soit le grade. Le mouvement a duré plusieurs mois en touchant d’autres secteurs d’activités à propos de divers sujets.
« Se syndiquer, c’est nécessaire et plus que jamais, notamment pour défendre le service public souvent attaqué, martèle-t-il. La Poste était une administration qui fonctionnait bien. On a trouvé le moyen de la saboter. » Aujourd’hui encore adhérent au syndicat, il confie qu’il ne possède plus aucune responsabilité, mais il reste assidu aux assemblées générales. « Pour les jeunes militants, c’est indispensable d’entendre ce que Jean a vécu pour faire des parallèles avec ce qui se passe actuellement », souligne Marie-Noëlle Bléron, secrétaire régionale de FOCom. « C’est un modèle qui nous donne de la force. ». « Son esprit de résistance doit nous animer. C’est un exemple même de la continuité de notre syndicalisme », reconnaît Philippe Charry, secrétaire général de la Fédération FOCom. « Jean a connu les premiers combats d’après-guerre. Il est la mémoire de la fédération. »
Force Ouvrière de la Communication fête cette année ses 70 ans d’existence. Les festivités s’articuleront autour de deux temps forts : tout d’abord au Conseil Fédéral National à Metz en mai 2017, puis en septembre lors d’une conférence organisée par la Fédération.