Jusqu’à la crise sanitaire, les entreprises avaient recours au télétravail de manière occasionnel. Les Agences nationales et régionales pour l’amélioration des conditions de travail (Anact-Aract) viennent de publier une enquête sur ce mode de travail. 

On observe une majorité d’employés souhaitant conserver un niveau soutenu de télétravail : plus de trois jours par semaine pour 36% des répondant et un à deux jours pour 56% d’entre eux. Cette tendance peut s’expliquer par une amélioration de l’environnement matériel du télétravailleur comme le souligne 72% des répondants (contre 67% en 2020) et d’outils numériques adaptés (95% contre 87 en 2020). À noter que seuls 20% décrivent une prise en charge par leur entreprise des surcoûts liés à ce mode d’organisation du travail.

Cependant, plusieurs indicateurs doivent nous interpeller. Le sentiment de surconnexion, l’augmentation de la charge de travail, la densification de l’activité à distance, le manque d’échanges avec les manageurs, présentent des risques pour la santé. Les fonctionnements collectifs ont été affectés par le travail à distance et 40% disent souffrir d’isolement. L’augmentation des plages horaires pour pouvoir travailler avec les collègues à distance et sur site est également un frein pour nombreux employés devant concilier vie professionnelle et vie personnelle.

Pour FO Com, le télétravail ne doit pas casser le collectif de travail et s’exercer dans la confiance à accorder aux équipes. Il doit être encadré, puis être en capacité de tester et ajuster les modalités de fonctionnement collectif. Le télétravail rend les salariés plus sujets aux liens de subordination et réduit leur capacité à se défendre, puis à créer un collectif qui permet de résister. Au-delà de la relance économique, l’impératif est bel et bien social!

FO Com veillera à ce que les entreprises prennent leurs responsabilités pour permettre à chacun de pouvoir exercer ses activités dans des conditions décentes. On ne joue pas avec la santé…