Loin d’être un phénomène temporaire, la hausse des prix atteint des niveaux que l’on n’avait plus observé depuis le milieu des années 80.  Après une longue période de relative stagnation des prix (et des salaires!), l’inflation fait son retour en Europe et aux États-Unis. La reprise économique chaotique d’abord puis l’invasion de l’Ukraine ont relancé le spectre des chocs pétroliers des années 70.  

La guerre en Ukraine (et la spéculation qu’elle entraîne) ou ceux liés aux contradictions de notre système économiques (comme le blocage et la réorganisation des chaînes d’approvisionnements) font partie des principaux facteurs. Mais l’inflation a également des implications macroéconomiques en termes de répartition du patrimoine et du revenu. 

Elle est le signe d’une perte de pouvoir d’achat de la monnaie : une même quantité de monnaie permet d’acheter moins de marchandises lorsque les prix augmentent. Par conséquent, l’inflation modifie la répartition du patrimoine entre détenteurs de monnaie (les épargnants) et débiteurs. En particulier, l’inflation érode le pouvoir d’achat de l’épargne et diminue le poids des dettes à rembourser pour les débiteurs. 

Enfin, la hausse des prix est enfin synonyme de privations pour beaucoup d’entre nous mais aussi un moyen de faire baisser la part des richesses qui revient aux travailleurs. Le problème de l’inflation se résume finalement à qui doit en supporter le coût.  

Travailleurs, chômeurs, retraités et allocataires des « minima » sociaux ne doivent pas en faire les frais. 

Face à la « menace inflationniste », FO revendique l’augmentation des salaires, des pensions de retraites et des prestations sociales.